Le FJT met à l’honneur ses jeunes diplômés

Une vingtaine de résidents des trois foyers de jeunes travailleurs de Mantes-la-Jolie et Mézières-sur-Seine se sont vus récompensés d’avoir obtenu leurs diplômes en juin dernier, dans un contexte marqué par la crise sanitaire.

Il y avait une ambiance de fête en cette fin novembre au Foyer jeunes travailleurs (FJT) de la rue d’Alsace. Pour la première fois, une soirée était organisée en l’honneur des résidents ayant obtenu un diplôme en juin dernier, dans un contexte marqué par l’épidémie de Covid-19 et la poursuite des études en distanciel. Une manière pour les équipes de l’association FJT Habitat Jeunes Mantes Val de Seine, qui gère les trois FJT rue d’Alsace, rue d’Arnouville, et à Mézières-sur-Seine, de les valoriser et les encourager à ­persévérer.

« L’idée est venue parce qu’on a vécu le confinement ici, avec les résidents qui se sont retrouvés enfermés dans des chambres de 12 m², à faire leurs cours seuls, à distance ça a été super compliqué, se souvient Lucie Robin, directrice du foyer de la rue d’Alsace. On a eu envie de marquer le coup, de les récompenser. En plus parmi les résidents diplômés de ce soir il y en a qui sont loin de leurs familles, voire qui n’ont pas de famille et on se disait que le diplôme c’est quand même un moment très important d’une vie et qu’on avait envie […] de faire quelque chose ici, qu’ils n’avaient pas eu ailleurs. »

« En tant que jeunes et travailleurs, vous êtes la preuve que le FJT porte bien son nom, souligne Dominique Josseaume, président de l’association. Grâce à vous nous mettons aussi en lumière notre structure qui est bien plus que du logement et qui par l’accompagnement socio-éducatif qu’il propose vise à renforcer et développer l’autonomie des jeunes. » Les diplômes, qui vont du niveau 3 au niveau 7, sont variés : CAP boulangerie, DUT mesures physiques, licence professionnelle chargé d’affaires ou encore diplôme d’ingénieur. La plupart des diplômés sont en poursuite d’études ou ont trouvé un emploi.

C’est le cas par exemple de Jonathan, 23 ans, résident au foyer de la rue d’Alsace depuis plus de deux ans. Le jeune homme a obtenu en juin dernier son Certificat de qualification professionnelle pour être animateur périscolaire et a obtenu deux contrats. « Quand je suis arrivé je faisais des petits travaux, je travaillais dans une pizzeria, je faisais préparateur de commandes, pour m’occuper, pour gagner un petit peu d’argent, se rappelle-t-il. J’ai voulu me tourner vers l’animation parce que […] je suis quelqu’un de très sociable, j’aime faire un travail qui consiste à être avec un humain, à l’aider, à l’accompagner », détaille-t-il de son choix.