Covid à l’école : les maires désemparés face au protocole sanitaire

Comme les enseignants et les parents d’élèves, nombreux sont les élus à exprimer un ras-le-bol devant l’instabilité et la rigidité des règles sanitaires dans les écoles.

Le casse-tête de la pandémie n’en finit plus dans les écoles. Élèves, enseignants, agents communaux, personne n’est épargné par la nouvelle vague qui s’abat sur les établissements scolaires. Pour tenter d’y faire face, de nouvelles règles sanitaires continuent d’évoluer provoquant la gronde des professeurs en grève ce jeudi 13 janvier.

Faute de moyens humains ce jour-là, de nombreux maires de vallée de Seine ont été contraints de fermer leurs écoles. Ces derniers pointent également les protocoles dévoilés tardivement et évoluant sans cesse. « Nous n’avons guère le choix », explique le maire rosnéen, Pierre-Yves Dumoulin (LR), de sa décision de ne pas assurer de service de garderie ce jeudi. Dans un communiqué de presse, l’édile rapporte les nombreuses absences d’agents, malades ou cas contacts, et indique être contraint par les règles sanitaires interdisant « de déployer des équipes en dehors de leur lieu de travail habituel afin d’éviter les brassages entre ­services ».

À Verneuil-sur-Seine, ce sont deux-tiers des agents qui sont indisponibles. « Le protocole nous interdit de rassembler des classes, ça demande plus de personnel et nous n’avons pas ce personnel », constate le maire, Fabien Aufrechter (LREM), au micro de France télévision. Fréquemment révisées, les nouvelles modalités de ce protocole avaient été annoncées tardivement le 2 janvier, veille de rentrée.

Ce 14 janvier, trois nouvelles mesures « de simplification » sont entrées en vigueur « afin de maintenir les écoles ouvertes et de soulager les élèves, les parents et les professeurs », notamment en matière de tests, a souligné le gouvernement. Suite à ces annonces, 37 maires yvelinois, dont ceux de Vaux-sur-Seine, Conflans-Sainte-­Honorine et Villennes-sur-Seine ont adressé un courrier commun au premier ministre Jean Castex, pour lui faire part des difficultés de ­logistiques rencontrées localement.

« Gérer sur le terrain les mécontentements des familles découlant d’un protocole sanitaire peu lisible, dogmatique, mal ficelé et non concerté […] telle est la situation à laquelle nous devons faire face depuis quelques jours », fait également remarquer au ministre de l’Education nationale le maire DVG d’Issou, Lionel Giraud, dans une lettre ouverte. Ce dernier regrette notamment qu’il soit demandé aux communes de mettre en place un service périscolaire minimum pour pallier les absences, sans pour autant que les services de l’éducation nationale n’assurent, eux, « un service ­scolaire minimum ».