Quarante logements prévus rue d’Eylau

Deux réunions ont été organisées en décembre et janvier pour présenter le projet aux riverains. Ces derniers rejettent catégoriquement l’architecture retenue.

Les riverains de la rue d’Eylau n’approuvent toujours pas l’architecture du projet de 40 logements, dont 16 sociaux, qui doit prendre place sur le terrain du 4. Après avoir exprimé leur mécontentement lors d’une première réunion publique le 11 décembre, le promoteur Ogic et la Ville organisaient une seconde réunion un mois plus tard pour présenter une seconde version du projet. Projet qui n’a pas davantage convaincu la cinquantaine de personnes présentes, qui reprochent une mauvaise insertion paysagère, dans un style éloigné de celui de la maison de maître actuelle qui va être démolie puis reconstruite. Ils déplorent également un nombre de stationnements insuffisant, 35 places.

« Actuellement il n’y a pas de capacité de la conserver, elle est dans un état tel que c’est impossible, insiste Sébastien Le Men, architecte du cabinet Devillers & associés, à propos de la maison de maître. Après les différents échanges que nous avons eus avec l’architecte des Bâtiments de France (ABF), décision a été prise de reconstruire le volume à l’identique, mais sans retomber dans une architecture pastiche, mais au contraire la volonté de l’ABF est de retrouver une architecture contemporaine et de trancher avec les bâtiments neufs qui vont être construits. » Si un revêtement cuivre avait un temps été évoqué, c’est finalement un bardage bois qui est ­proposé au soir du 11 janvier.

« Actuellement il n’y a pas de capacité de la conserver, elle est dans un état tel que c’est impossible », insiste Sébastien Le Men, architecte du cabinet Devillers & associés, à propos de la maison de maître.

Les toitures-­terrasses, décriées lors de la première réunion ont également été supprimées pour des toitures en zinc. « On est sur la plus belle avenue d’Andrésy, là ça n’a ni queue ni tête, déplore une riveraine. C’est une barre des années 1960. On peut faire quelque chose de moderne et joli, là ce n’est même pas beau. » Dans l’assistance, difficile de voir les changements intervenus en un mois. « Je suis entre le marteau et l’enclume, j’ai d’un côté un ABF qui me dit : « si vous voulez avoir un avis favorable pour votre permis, vous devez réaliser un bâtiment moderne » et j’ai des riverains qui me disent, si vous faites ça on fait une association et on part en recours », indique de sa position, ­Nicolas ­Lacour, directeur régional d’Ogic.

Une nouvelle réunion devrait être organisée dans les prochaines semaines pour présenter une troisième version du projet. « On est en train de réfléchir aussi de notre côté, pas pour s’opposer frontalement […], fait savoir une Andrésienne. On compte bien essayer de travailler avec vous mais on va protéger notre patrimoine. »