Elle avait commencé à prendre ses quartiers en septembre 2020, avec une activité un peu contrainte par la fin de chantier et la crise sanitaire. La deuxième antenne de la maison de santé pluriprofessionnelle Philippe Marze a été officiellement inaugurée à l’entrée du quartier des Musiciens, au sein de l’hôtel d’entreprises Galilée. Complémentaire de la première structure, ce deuxième pôle de 200 m² a pu faciliter l’installation de spécialistes, comme les kinésithérapeutes, mais aussi l’accès aux soins pour les quartiers plus excentrés. Elle a nécessité 300 000 euros d’investissements de la part du bailleur social Les Résidences Yvelines-Essonne.
« C’est important de développer sur le territoire et diversifier les lieux, insiste Marie-Hélène Certain, médecin généraliste depuis 40 ans et l’une des porteuses du projet. […] Le fait d’avoir un autre lieu qui travaille comme ça, ça nous permet d’être répartis sur le territoire et de répondre à la demande des patients. » Elle pointe également une évolution des pratiques, les deux maisons de santé fonctionnant ensemble.
« [Avant], les professionnels, on était vraiment dans un exercice individuel et il faut passer de l’individuel au collectif, c’est-à-dire comment on communique avec nos collègues, comment on travaille ensemble, comment on travaille sur des protocoles, précise-t-elle. Travailler ensemble ça s’apprend […]. Si on doit faire des réunions, il y a des soins, c’est un temps de travail hors soins qu’il faut prendre et développer. »
En 2021, 12 698 consultations ont été réalisées dans cette deuxième antenne, ce qui représente une augmentation de « 21 % » de l’offre de soins, puisque 30 praticiens exercent aux Musiciens. « On n’aurait pas ouvert, on n’aurait pas eu cette augmentation », assure Marie-Hélène Certain, prenant pour exemple l’espace dédié aux kinésithérapeutes, qui comprend une salle d’exercices, plusieurs boxes, ainsi qu’une salle dédié au collectif. « Cela a facilité l’accès à des personnes loin du soin, appuie-t-elle. On a eu des personnes qui avaient une perte de chance parce qu’ils ne faisaient pas la rééducation. »
« On pense plus à des médecins qui se regroupent qu’un corps de métiers capables de faire des chaines complètes par rapport à la problématique de la santé », se satisfait pour sa part l’édile muriautin, François Garay (DVG), de la présence de professionnels tels que des psychologues, ou encore des orthophonistes. Avant de rappeler qu’auparavant, à la place de l’hôtel d’entreprises, se tenait la tour Molière « où il y avait des praticiens qui étaient présents dans les étages ». Comme un retour aux sources.