Parc d’Achères Ouest : la Ville attend le verdict de l’enquête publique

L’enquête publique est ouverte jusqu’au 31 janvier à 17 h 45. La Ville espère que l’opération de construction du parc soit achevée avant la fin d’année pour conserver les subventions attribuées.

« Ce parc dont je parle depuis trois ans […] va peut-être enfin voir le jour. » Le 15 décembre, en conseil municipal, l’adjointe en charge du cadre de vie, de l’urbanisme et du développement durable, Suzanne Jaunet, n’a pas caché son impatience concernant la création du parc d’Achères Ouest. L’enquête publique concernant la création de cet espace dont « la superficie d’aménagement est de 351 000 m² entre la rue de Seine, la route du barrage et le chemin du port d’Achères » est ouverte jusqu’au 31 janvier à 17 h 45. La Ville attend impatiemment les conclusions de l’enquête pour finaliser le projet.

« Il faut que nous réalisions cette opération avant la fin 2022, déclare Suzanne Jaunet. Si nous ne réussissons pas à finir cette belle opération avant la fin 2022, nous perdrons les subventions. » D’après l’élue, une somme de « 800 000 euros » peut être obtenue auprès du Fonds européen de développement régional (FEDER). « On ne peut pas ignorer cette somme de 800 000 euros », insiste l’adjointe. D’après le dossier de l’enquête publique, le montant prévisionnel des travaux d’études avant-projet s’élève à « 1 013 518 euros hors taxe ».

L’adjointe souhaite que les conclusions qui seront formulées par le commissaire enquêteur puissent faire « accélérer le mouvement » de création du parc. Lors du conseil municipal du 15 décembre, Suzanne Jaunet a tenu à rappeler que la Ville était « encore [en attente] de la position définitive de la Drieat (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports, Ndlr) ».

L’aménagement du parc d’Achères Ouest, lui, se dessine distinctement dans le dossier d’enquête publique qui est consultable en mairie, en version papier, ou en ligne sur le site internet de la préfecture des Yvelines. Parmi les aménagements attendus, le dossier indique que les cheminements en sable stabilisé renforcé seront clôturés des deux côtés et tout accès en dehors des chemins sera interdit.

Le dossier de l’enquête publique précise que « la superficie d’aménagement est de 351 000 m² entre la rue de Seine, la route du barrage et le chemin du port d’Achères ».

« Étant donné qu’on est sur des terres polluées, on ne pourra pas gambader [librement] au cas où des enfants de moins de neuf mois iraient manger la terre et pourraient s’empoisonner avec des métaux lourds qui sont dans la terre », explique Suzanne Jaunet de ces mesures. D’après le dossier de l’enquête publique, il existe un risque d’ingestion pour les enfants au plomb contenu dans le sol, du fait de l’épandage. « Chacun sait que lorsqu’on promène des enfants de moins de neuf mois on les laisse manger la terre », ironise l’adjointe de la ­nécessité de clôturer les ­cheminements.

Le centre équestre des écuries de la Croix d’Achères étant préservé, le projet de création du Parc d’Achères Ouest imagine des cheminements équestres « pour permettre aux chevaux de rejoindre leurs parcelles sans emprunter les allées du parcours ». Le revêtement de ces voies équestres sera « en béton désactivé à gros granulats résistant au poinçonnement des sabots des chevaux ».

Des belvédères seront également construits pour permettre au public d’observer les oiseaux, à l’instar du parc du Peuple de l’herbe carriérois. Suzanne Jaunet imagine que ces infrastructures seront utiles aux élèves. « Les belvédères permettront aux scolaires d’aller observer au-dessus de l’étang la nidification, les différents oiseaux qui se promènent et qui s’envolent sur ce territoire », affirme-t-elle.

L’accès au parc, et plus particulièrement le franchissement de la route départementale 30, suscitent des interrogations dans l’opposition. « Si on sait qu’on peut faire [le parc], si enfin la Drieat nous dit « c’est ok, vous pouvez y aller », je vais demander au conseil départemental [de réfléchir à ce sujet]. Mais je ne vais pas demander au conseil départemental de faire une étude et de voir comment on pourrait améliorer [l’accès au parc] si la Drieat nous dit « non » parce que cela ne servirait à rien de financer les études », leur répond Suzanne Jaunet.

Un registre pour permettre au public de formuler ses observations

Dans le cadre de l’enquête publique, un registre est disponible en mairie pour recueillir les observations et propositions des habitants. Il est accessible du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 15 h 45. Elles peuvent aussi être envoyées par courriel à creation-parc-acheres@enquete-publique.net. Le commissaire-enquêteur sera, lui, présent le 29 janvier, de 9 h à 12 h, pour recevoir les ­personnes qui le souhaitent.