À l’Esat l’Envol, les « oubliés du Ségur » réclament plus de reconnaissance

Une quarantaine de salariés qui accompagne les travailleurs handicapés sur le site mantevillois ont débrayé mardi 1er février.

Le compte n’y est toujours pas pour les travailleurs sociaux. Suivant un mouvement de grève national, le personnel de l’Esat l’Envol, ateliers d’insertions pour les travailleurs handicapés, ont débrayé devant le site ce 1er février. Les quarante grévistes estiment être « les oubliés du Ségur », la consultation des acteurs de la santé qui avait abouti, en juillet 2020, à une augmentation de 183 euros net par mois pour le ­personnel soignant.

Également exclus de l’extension du second volet du Ségur de la santé, les salariés de l’établissement mantevillois s’évertuent à réclamer les mêmes droits. « Nos collègues qui sont sur l’hôpital de jour ont eu le droit à cette augmentation et nous, on est séparé du fait qu’on est éducateurs, moniteurs, assistantes sociales ou secrétaires », dénonce Anne-Marie ­Blervaque, représentante du ­personnel.

Selon elle, le manque de valorisation du secteur impacte l’attractivité de la profession et du site qui accueille 200 travailleurs. « Plus personne ne veut venir travailler ici, déplore-t-elle. Il y a un turnover énorme, quand on a besoin de remplacement pour nos moniteurs d’ateliers on ne trouve personne parce que ce n’est pas assez reconnu. »