Pour sauver des vies, un bénévole sillonne les routes

Durant son temps libre, Antony Hamoud, ancien pompier, recherche les accidents de la route pour aider, rassurer et conseiller les victimes.

« Aider les gens c’est une véritable passion. » Suite à un drame familial, Antony Hamoud, un jeune homme de 28 ans, ancien pompier dans les Hauts-de-France, devenu ensuite animateur dans une école carriéroise, s’est lancé un véritable défi : celui de sauver le plus de vies possibles des accidents routiers. De ce fait, sur son temps libre, il sillonne les routes de vallée de Seine à la recherche d’accidents de la route. Chaque mois, à raison d’une dizaine d’heures par semaine, Antony Hamoud intervient en moyenne sur une quinzaine d’accidents qu’il trouve notamment via des applications d’aide à la conduite comme Waze ou Coyote qui les signalent en temps réel.

« Ils sont signalés par les automobilistes bien avant que les victimes appellent les secours et, si je suis à proximité, je peux y être pour éviter le sur-accident ou faire des soins d’urgence », déclare-t-il en précisant, qu’en moyenne, les secours arrivent sur place « entre cinq et dix minutes » après avoir été contactés. Anthony Hamoud insiste également sur le fait qu’il est important de préciser aux secours les circonstances et le lieu de l’accident, le nombre de victimes et leur état de santé.

Outre les soins et la sécurisation des lieux, le jeune secouriste bénévole profite également des interventions qu’il réalise pour promulguer des conseils aux automobilistes qu’il rencontre lors des accidents. « J’incite aussi les gens à se former aux premiers secours, à ne pas s’énerver, à mettre un gilet. Souvent la réaction des gens c’est « ah ma voiture ! » mais je leur dis qu’ils ont leurs jambes et c’est le plus beau des cadeaux », ajoute-t-il en précisant qu’il est important, en cas de choc psychologique, de prendre la victime à part et de l’aider à « relativiser ».

Pour mener à bien la mission qu’il s’est donnée, Antony Hamoud n’a pas lésiné sur les moyens en équipant spécialement, sur ses deniers propres, son véhicule personnel qu’il a fait identifier sous le terme de véhicule d’assistance bénévole aux victimes d’accident pour être reconnaissable par les services de secours et les usagers de la route. Seul le défibrillateur dont il s’est récemment équipé a été financé en partie par AMV sécurité, une entreprise spécialisée dans la protection des biens et des personnes. « Si j’avais eu un défibrillateur [auparavant], j’aurais peut-être sauvé la vie d’un monsieur », raconte le secouriste bénévole d’une de ses interventions.