Sécurité routière : des accidents simulés pour sensibiliser les jeunes

Le 2 mars, après une formation théorique, des jeunes Mantais ont assisté à deux crash-tests. Un mannequin représentant un piéton et un autre sur un scooter se sont faits percuter par une voiture roulant à 50 km/h.

Que ce soit à pied, en trottinette, à vélo, en scooter ou encore en voiture, les dangers de la route sont partout. Ce message est celui qui a été véhiculé le 2 mars auprès de jeunes Mantais de 14 à 17 ans ayant participé à une journée de sensibilisation et de prévention routière. Après une formation théorique en matinée, tous ont assisté, en pleine rue, à deux crash-tests réalisés par l’entreprise Pascal Dragotto, spécialisée dans la prévention routière. En parallèle d’explications pédagogiques, un mannequin articulé de plus de 50 kilos représentant un piéton et un autre sur un scooter se sont faits percuter par une voiture roulant à 50 km/h.

« Je pense que c’est très important de leur montrer [l’impact des accidents] pour que les jeunes réalisent, explique Kévin Dragotto, pilote professionnel du risque automobile. Le message pédagogique est aussi très important parce que sinon ce serait un spectacle [et sans le visuel] on viendrait à saouler les jeunes parce que juste leur dire « il ne faut pas faire ci, il ne faut pas faire ça », ce n’est pas la meilleure des pédagogies. Là on a la pédagogie orale et on a le visuel qui vient compléter. »

Le message semble en tout cas être passé auprès de certains jeunes. Sous la violence des deux impacts qui ont projeté les mannequins en l’air, la plupart d’entre eux ont littéralement retenu leur souffle. « Cela fait vraiment peur. Je n’imaginais pas que ça pouvait être aussi violent », confie une jeune adolescente à l’issue des deux démonstrations en précisant qu’elle ne fait pas de scooter mais sera désormais beaucoup plus vigilante en ­traversant la route à pied.

Sous la violence des impacts, les mannequins articulés de plus de 50 kilos ont été projetés en l’air.

Alors que plusieurs communes de vallée de Seine ont abaissé leur vitesse de circulation en ville, les crashs-tests étaient également l’occasion de faire prendre conscience au public que cette mesure, bien que souvent impopulaire auprès des automobilistes, permettait de sauver des vies. « Malheureusement, les gens ne s’imaginent pas la violence d’un choc à 50 km/h. On pense que 50 km/h c’est très doucement mais [en vérité] c’est très rapide », poursuit Kévin Dragotto.

L’événement qui a notamment mobilisé l’action des éducateurs départementaux de sécurité routière des Yvelines et plusieurs associations de prévention à la sécurité routière devrait avoir une suite. Selon nos informations, la possibilité pour les jeunes de rencontrer des personnes accidentées de leur âge pourrait être organisée « aux vacances d’avril ».