Des fournisseurs au client, un trafic de cocaïne démantelé

Six hommes âgés de 19 à 52 ans ont été interpellés par la police entre le 8 et le 9 mars dans le cadre une enquête sur un réseau de trafiquants de cocaïne.

Beau coup de filet pour les enquêteurs de la police judiciaire. Au début du mois de mars, la police a interpellé six hommes, âgés de 19 à 52 ans, dont la plupart sont suspectés d’avoir participé à l’écoulement de cocaïne en vallée de Seine. D’après les éléments recueillis par les policiers, ces derniers utilisaient des médicaments pour couper la drogue.

Avec ces arrestations, c’est une enquête longue de plusieurs mois qui s’achève. Le 25 novembre 2021, les policiers reçoivent un témoignage anonyme « dénonçant l’existence d’un trafic de stupéfiants et notamment de cocaïne » dans un quartier des Mureaux. Fait plutôt rare dans ce genre d’affaire, la source des enquêteurs leur livre jusqu’aux différents numéros de téléphone d’un vendeur présumé. Grâce à cette piste bien tracée, les policiers identifient rapidement l’homme visé par la dénonciation et le suivent dans ses différents déplacements notamment lors de ses approvisionnements auprès de ses complices installés à Poissy, Achères et aux Mureaux.

« L’exploitation du téléphone du suspect laissait apparaître qu’il opérait depuis son domicile mais également sur tout le département à bord d’un véhicule Citroën, rapporte une source policière. Il se fournissait en médicaments servant de produits de coupe auprès de l’un de ses clients. » Un à un, les différents acteurs de ce trafic sont identifiés, notamment une fratrie originaire des Mureaux. Ce n’est finalement que le 8 mars 2022 qu’une importante opération est diligentée pour les ­interpeller.

Lors des différentes perquisitions, 30 grammes de cocaïne, près de 6 500 euros, des articles de luxe ainsi que des produits de coupe ont notamment été saisis. « Les ovules de cocaïne contenaient un taux de pureté de 46 % », révèle une source proche du dossier. Si l’un d’entre eux a d’abord avoué se livrer à la vente de produits depuis 2020 et se fournir auprès des trois frères muriautins, ce dernier s’est finalement rétracté ­devant le silence de ses comparses.

De son côté, le client a avoué qu’il bénéficiait de tarifs préférentiels en échange des médicaments de coupe qu’il fournissait. Il a écopé d’une peine en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Les cinq autres comparaîtront le 1er avril prochain devant le tribunal ­correctionnel de Versailles.