Samedi 19 mars, le groupement local du parti Lutte ouvrière tenait une réunion publique afin de présenter la candidature de Nathalie Arthaud aux élections présidentielles. Une quarantaine de participants ont échangé sur l’idée centrale du mouvement, « renverser le système capitaliste ».
Un retraité déplore cependant la division de la gauche qui compte six candidats en lice. « C’est le fiasco total, il faut un candidat unique, estime-t-il. Si on additionne les scores [des candidats de gauche dans les sondages], ils sont plus hauts que Macron. » Pour beaucoup d’autres, il n’est pas question de se ranger dans un autre camp pour « faire entendre la voix des travailleurs ». La proposition de Nathalie Arthaud d’augmenter le salaire minimum à 2 000 euros nets est d’ailleurs plébiscitée par les participants.
Estimant que les élections ne sont pas « une finalité en soi », le conseiller municipal aubergenvillois et futur candidat aux élections législatives, Philippe Gomard (LO), précise que le scrutin est avant tout l’occasion de faire connaître les idées du mouvement : « Ce qui pourra changer les choses, c’est le troisième tour : le monde du travail organisé, se défendant dans les grèves. »