La grève éclate après deux accidents de travail consécutifs

Quatre des huit salariés du site muriautin de l’entreprise KP1 sont en grève depuis une dizaine de jours. Leurs revendications portent sur leurs conditions de travail.

La situation n’est plus tenable à en croire les salarié de KP1. Depuis le mercredi 9 mars, quatre des huit salariés du site muriautain de l’entreprise spécialisée dans la fabrication béton ont planté le piquet de grève pour dénoncer leurs conditions de travail.

La colère est montée après un accident survenu sur le site situé route de Flins, le deuxième en l’espace de deux mois. « J’ai écrasé le doigt d’un chauffeur avec la charge que je posais sur son camion […] il risque d’être amputé d’un doigt », raconte Benjamin Grandin, l’un des caristes en grève. Les grévistes estiment que l’accident est dû à la précipitation générée par une charge de travail trop importante.

« Ils ont augmenté la charge de travail de 30 % et il n’y avait pas le monde en face pour absorber », assurent les caristes. Quelques semaines plus tôt, un employé s’était fait écraser le pied par un engin. Ils réclament notamment le versement d’une prime de risque mais les négociations seraient au point mort. « La direction ne bouge pas, ils ont seulement envoyé quelqu’un pour nous demander de reprendre le travail », indique Benjamin Grandin. Contactée, cette dernière n’a pas répondu à nos sollicitations.