Un cross-country pour surmonter son handicap

Quinze instituts médico-éducatifs (IME) franciliens ont participé le 11 mars à un cross-country organisé à l’île de loisirs du Val de Seine.

Une motivation gonflée à bloc et une bonne dose d’adrénaline. La matinée du 11 mars a été riche en émotions pour les instituts médico-éducatifs (IME) franciliens conviés par la Ville à participer, entre eux, à une course de cross-country à l’île de loisirs du val de Seine. L’événement était organisé dans le cadre de la tenue des championnats de France du 11 au 13 mars sur ce même lieu. Selon Sibylle Godeau, directrice générale adjointe de l’association Handi val de Seine, 15 ­établissements ont répondu présents dont 12 affiliés à l’association. Cela représente environ « 250 personnes en situation de handicap », précise-t-elle. Des courses de 400 à 2 000 mètres leur était proposées en fonction notamment de l’âge des participants et de leur aptitude physique. Outre la découverte de ce sport, l’événement était également l’occasion de développer leur confiance en eux.

« Je pense que ce sont des personnes qui n’ont pas forcément confiance en elles dans la vie de tous les jours [et ce type d’événement] leur permet de leur montrer qu’ils sont capables de le faire […]. Ils y arrivent très bien et avec le sourire en plus. Ils se donnent à fond », affirme Alexis Miellet, spécialiste du 1 500 mètres de 26 ans ayant participé aux Jeux Olympiques à Tokyo l’été dernier et concourant aux championnats de France de cross-country. Missionné par la Fédération française d’athlétisme pour venir encourager et partager son expérience, le sportif n’hésite pas à donner du sien pour courir avec les participants dont certains ont moins de huit ans.

Alexis Miellet, spécialiste du 1 500 mètres de 26 ans et ayant notamment participé aux Jeux Olympiques à Tokyo l’été dernier, était missionné par la Fédération française d’athlétisme pour partager son expérience. Il n’a pas hésité à courir avec les participants.

Venu pour encourager son fils inscrit à l’IME Alfred Binet aux Mureaux, un père de famille assiste, impressionné, à la course de son enfant et confie le voir « se surpasser ». « Il y a l’esprit de compétition qui est là malgré tout », explique Nathalie Delahaye, éducatrice spécialisée dans ce même IME en insistant sur le fait que cela développe également l’esprit de ­cohésion entre les enfants.

« Cela permet aussi de remettre les enfants dans le sport, dans l’activité physique, de ressortir et de voir du monde », poursuit Victor Rodrigues, conseiller municipal délégué notamment à la vie associative et aux événements sportifs. C’est pourquoi une course de cross-country, ouverte au grand public, a aussi eu lieu le 12 mars.