Le 18 mars dernier, les remises des prix départementaux dans le cadre du label Villes et villages fleuris se sont déroulées au théâtre de la Nacelle. Au total, 68 communes ont été labellisées dont de nombreuses de vallée de Seine. Divisées en plusieurs catégories selon leur nombre d’habitants, les communes récompensées, surtout les plus petites, soulignent qu’il s’agit d’une volonté politique pour améliorer leur cadre de vie, mais également d’un effort financier important.
« Villes et Villages fleuris ainsi que notre label départemental s’inscrivent dans la nécessaire et urgente prise en compte des enjeux environnementaux », souligne Pauline Winocour Lefèvre, vice-présidente du Département, chargée de la ruralité et l’agriculture et présidente du jury départemental, en énumérant les divers objectifs poursuivis : « réduire notre impact sur les sols, réduire notre consommation d’eau et d’énergie, réduire nos impacts sur la santé, et dans la mesure de nos moyens de nos collectivités locales, réduire notre impact sur le climat. »
Elle insiste également sur le partage que peuvent créer ces distinctions, qui existent depuis les années 1960 : « Vos bonnes pratiques ont vocation à s’échanger, à se multiplier et c’est cela aussi l’esprit des Villes et villages fleuris. Le développement de liens entre les professionnels, de liens entre les professionnels et les habitants, de lien entre les habitants de toutes les générations […] autour de projets fédérateurs. »
Pour leur première participation, les communes de Breuil-Bois-Robert, Gaillon-sur-Montcient et Flins-sur-Seine ont toutes les trois obtenu trois pétales. « On a fait énormément d’efforts au niveau du fleurissement sur le village », reconnaît Bernard Moisan (SE), le maire breuillois qui évoque ainsi l’aménagement de l’esplanade de la place de ce village de 750 habitants situé près de Mantes-la-Jolie. « On a planté 40 pieds de vignes et trois cyprès », explique-t-il. Au total, en 2020 et 2021, la municipalité à consacré 4 000 euros à ces questions de cadre de vie. « On a essayé d’investir à la mesure de nos moyens, souligne-t-il. […] On a l’adhésion de notre population et il n’y a pas eu que du fleurissement, il y a eu des animations, des illuminations. »
Dans la catégorie des communes de moins de 1 000 habitants, Sailly, commune du Vexin de 380 habitants a reçu sa cinquième pétale et candidatera à l’obtention de sa première fleur. « Il y a au moins 15 ans » que cette question fait partie de l’ambition municipale souligne Gérard Béguin (SE). « On a fleuri tout le village, on fait tout aussi pour éviter l’évaporation, pour éviter l’arrosage, donc on a planté beaucoup de vivaces avec un paillage automatique de tous les espaces fleuris, donc on arrose très peu, détaille-t-il des actions menées. […] Nous, on concourt avec nos yeux, avec nos mains, pas avec notre argent parce que sinon on est sûrs de perdre. »
La commune a également remporté le trophée yvelinois sur le thème des cimetières naturels. « Le cimetière ce n’est pas un lieu qu’on visite mais c’est quand même un lieu de reconnaissance et dans une commune, quand le cimetière n’est pas bien entretenu, c’est comme un restaurant quand vous allez aux toilettes et qu’elles ne sont pas propres, compare-t-il. On n’y revient plus. »
Comme son homologue breuillois, il souligne que sa population adhère aux différentes initiatives. « Quand on a un village qui est joli ça profite à tout le monde, analyse-t-il. Quand vous avez une maison à vendre sur les agences, on voit toujours village recherché, elle vaut 10,20, 50 000 euros de plus. C’est le retour de l’argent investi. La commune investit de l’argent, les habitants en profitent aussi. »