La tension autour des dessertes en vallée de Seine par les trains normands ne retombe pas. Après la suppression de deux arrêts en gare mantaise, nos confrères des Echos indiquent qu’à partir de septembre, les trains ne desserviront plus les gares de Bonnières-sur-Seine et Rosny-sur-Seine. Ils citent également Jean-Baptiste Gastinne, vice-président à la Région Normandie et premier adjoint au Havre (Seine-Maritime), à propos de la desserte après l’arrivée d’Eole : « Les trains régionaux Rouen-Paris n’auront alors probablement plus vocation à desservir Mantes. » De quoi provoquer encore plus de colère de la part des élus et usagers.
« C’était des sous-entendus, cela n’avait jamais été affirmé [publiquement], relève Louis Gomez, président du Comité des usagers de l’Ouest francilien. Là c’est affirmé et c’est d’autant plus grave parce que c’est le vice-président mais aussi le premier adjoint à la mairie du Havre [qui le dit]. C’est extrêmement grave et moi je considère ça comme une déclaration de guerre. » En plus de l’instauration d’un comité de lignes, le président du comité milite désormais pour « une riposte proportionnelle, c’est-à-dire très très forte, rapide, déterminée » de la part des élus concernés.
« Je ne peux pas ne pas avoir de trains, ce serait un drame, s’insurge le maire rosnéen, Pierre-Yves Dumoulin (LR). J’ai prévenu [Laurent] Probst (directeur général d’Île-de-France mobilités, organe de la Région en charge des transports, Ndlr), j’ai dit « on met des troncs on ne fait pas passer les trains. » » Une décision qui interpelle d’autant plus l’édile que la gare, qui recense 500 montées par jour, a fait l’objet de travaux récents.
Le 12 avril, l’édile a ainsi demandé plus de précisions à Laurent Probst, par mail. Ce dernier indique en réponse : « Pour Île-de-France Mobilités, il n’a jamais été question que les trains normands ne desservent plus les gares [du Mantois] après la mise en service d’Eole à l’Ouest. Cela est constamment rappelé à la région Normandie. » En Normandie, la colère yvelinoise a provoqué la réaction des associations d’usagers, notamment l’association de défense des usagers du rail normand (Adurn) : « À ceux qui nous disent que l’on est égoïste de ne pas soutenir « la descente sur les voies », proposée par le C[omité] des usagers de l’Ouest francilien, nous répondons qu’il existe encore d’autres actions. »