Le Département abonde son plan vélo de 62 millions d’euros

Dans le prolongement de celui déjà voté le 24 mai 2019, ce second plan vélo vise notamment à porter le réseau cyclable départemental à 1 300 km contre 1 120 km actuellement.

Des « objectifs opérationnels volontaristes », une « stratégie ambitieuse ». C’est en ces termes que Richard Delepierre (Modem), vice-président aux mobilités et maire du Chesnay-Rocquencourt, a présenté le second volet du plan vélo départemental adopté ce vendredi 22 avril à Versailles. Venant compléter le premier plan voté le 24 mai 2019, il comprend 50 millions d’euros d’investissement et 12 millions d’euros de subventions pour les communes et intercommunalités en faveur des liaisons douces.

Ce second volet promeut ainsi « le renforcement de l’identité de notre territoire comme département cyclable et l’offre de service associée au vélo », poursuit le vice-président. La pratique touristique reste encouragée, par « l’achèvement de la vélo-route Seine à vélo et le développement de l’attractivité touristique des autres vélo-routes nationales, l’aménagement des axes RER-Vélo en lien avec les Départements voisins, la desserte des sites olympiques à l’horizon 2024 », l’accent est également mis pour ­développer les trajets du quotidien.

Richard Delepierre met en avant la réalisation de « franchissements de points d’interruption du réseau cyclable » afin de maintenir une continuité pour les cyclistes. «  Il faut assurer la continuité y compris sur les zones où cela reste très difficile à aménager, l’accessibilité aux établissements scolaires à vélo dans un rayon adapté à la carte scolaire, l’accessibilité des gares à vélo dans un rayon adapté et notamment les gares du secteur rural », insiste-t-il.

Ce second volet promeut ainsi « le renforcement de l’identité de notre territoire comme département cyclable et l’offre de service associée au vélo », poursuit le vice-président aux mobilités Richard Delepierre (Modem).

Conseillère départementale du canton d’Aubergenville, Pauline Winocour-Lefevre (LR), ­prévient, des difficultés de cohabitation en zone rurale : « Il y a souvent quand on est dans les zones rurales un problème de cohabitation entre les agriculteurs et les cyclistes. Il faut à un moment donné que les cyclistes acceptent de parfois quand un tracteur passe, il y ait de la terre sur la piste cyclable. […] Et donc il y a sans doute un peu de communication et de pédagogie à porter par les maires ruraux à chaque fois qu’une piste cyclable est déployée dans les zones rurales. »

En termes d’aménagements, le Département souhaite, d’ici 2027, porter à 1 300 km le réseau cyclable départemental, contre 1 120 km actuellement. À terme, il envisage de porter ce réseau à 1 600 km, soit « la totalité de la voirie départementale », souligne Richard Delepierre. En parallèle « le réseau cyclable structurant comprend environ 300 km dont l’aménagement incombe à d’autres collectivités territoriales », communes ou intercommunalités, précise-t-il.

« Le plan vélo départemental 2022-2027, parfaitement cohérent avec les orientations exprimées par les territoires, vise aussi à démultiplier l’action locale par la mise en place de subventions pour les collectivités afin qu’elles complètent par une offre locale le maillage structurant départemental », relève-t-il. Le montant de 12 millions d’euros alloué à cet objectif semble ­pertinent pour Bertrand Coquard (UDI), conseiller départemental du canton de Plaisir : « Ce plan vélo répond aussi à nos engagements qu’on avait portés lors des élections départementales, donc c’est un projet qui est lourd, que les communes ne pourraient pas porter seules, c’est un co-financement. »