Une restructuration à plus de 22 millions d’euros pour la station d’épuration

Elle devrait être achevée à la fin de l’année 2025. Le chantier vise notamment à augmenter la capacité de traitement des eaux usées de l’usine actuelle.

Construite en 1973, étendue en 1993, la station d’épuration traitant les eaux usées des communes de Morainvilliers, Orgeval et des Alluets-le-Roi, va connaître un chantier d’envergure ces prochaines années. Lors du conseil communautaire du 14 avril, un projet de restructuration de l’équipement, géré par Suez, a été présenté. Cette restructuration importante, de plus de 22,5 millions d’euros TTC, permettra d’augmenter la capacité de traitement des eaux usées. Le chantier devrait commencer en 2023 et être achevé pour la fin de l’année 2025.

Cette restructuration est jugée nécessaire par la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO), du fait de « l’évolution démographique », des trois communes qu’elle dessert. « L’étude du schéma directeur d’assainissement réalisée entre 2016 et 2020 a conclu à la nécessité de procéder à une refonte de la station afin de porter sa capacité à 23 161 équivalent-habitants », détaille Gilles Lécole (LR), vice-président chargé de l’assainissement, contre 10 800 équivalent-habitants actuellement.

Les eaux traitées étant rejetées dans le ru d’Orgeval, cours d’eau ayant un faible débit, ces dernières doivent être « compatibles avec l’atteinte du bon état du ru », poursuit Gilles Lécole. Car, comme le souligne la délibération, « en période sèche, le débit de rejet de l’usine peut représenter les deux tiers du débit total du ru, note la communauté urbaine. Ainsi, les normes de rejet sont strictes et nécessitent un excellent niveau d’épuration, largement supérieur au niveau classique de traitement. » Le site présente également des risques d’inondation.

Du fait de ces contraintes, la communauté urbaine a choisi de recourir à un marché global de performance énergétique. « Ce type de marché permet d’associer l’exploitation à la conception-réalisation des travaux, afin de remplir des objectifs chiffrés de performance, en termes de niveau d’activité, de qualité de service, d’efficacité énergétique et d’incidence écologique », souligne-t-elle.

Parmi les 22,5 millions d’euros TTC estimés pour réaliser cette refonte, « 13,6 millions d’euros TTC » seront dédiés aux investissements, avec une répartition de « 30 % » pour les équipements et « 55 % » pour le génie civil. « Le projet est financé sur le budget annexe assainissement sans impact direct sur les usagers, note GPSEO. Il sera éligible à une aide financière de l’agence de l’eau Seine-Normandie. »