Ils rackettaient les lycéennes à la sortie des cours

Postés devant les lycées Saint-Exupéry et Jean Rostand, les trois adolescents violentaient les lycéennes pour voler leur téléphone portable. Ils ont été interpellés en début de semaine dernière.

Ils avaient fait des abords des lycées mantais leur terrain de chasse. La semaine dernière, trois adolescents suspectés d’être à l’origine d’une importante série de vols ont été interpellés par la police. Ils s’en prenaient exclusivement aux jeunes filles.

Le premier signalement est parvenu au commissariat de Mantes-la-Jolie après l’agression d’une lycéenne devant le lycée Saint-Exupéry le mercredi 11 mai. En sortant de l’établissement, la jeune fille est prise à partie par deux jeunes hommes. « Ils l’ont prise par les cheveux, l’ont mise au sol et lui ont porté des coups de pied à la tête pour lui voler son téléphone », rapporte une source policière du témoignage de la victime. Les agresseurs avaient réussi à prendre la fuite.

Six jours plus tard, c’est cette fois devant le lycée Jean Rostand qu’une autre élève se fait arracher son smartphone des mains par deux adolescents montés sur un scooter. Prévenue dans les instants qui suivent, la police mantaise dépêche une patrouille en service non loin de là pour prendre en chasse le deux-roues, dont l’immatriculation a été relevée. « Le scooter avait été volé la veille à la Celle-Saint-Cloud », apprend-on d’une source proche du dossier. Les deux fuyards, âgés de 16 ans, sont finalement vite retrouvés dans le quartier et placés en garde à vue.

Durant leurs auditions, l’un des garçons reconnaît rapidement les faits et indique même aux enquêteurs l’endroit où, avec ses complices, il cachait les téléphones volés, « une cave dans le [quartier du] Val Fourré ». Et le lien avec l’agression du 11 mai est rapidement établi lorsque la lycéenne de Saint-Exupéry reconnaît l’un des deux suspects comme l’un de ceux qui l’avaient ­agressée six jours plus tôt. Le second agresseur sera finalement identifié dans la foulée grâce à l’exploitation de la vidéosurveillance et la poursuite des interrogatoires. Arrêté, ce dernier a nié toute ­implication dans la série de vols.

Les trois adolescents, tous originaires de la commune mais inconnus des services de police locaux, ont été déférés devant le juge des enfants pour « vol avec violences ». Les deux mineurs interpellés le 17 mai sur le scooter volé devront également répondre des faits de recel de vol.