Du sport pour favoriser le recrutement des jeunes

Le dispositif Ose le sprint, présent jusqu’au 31 mai, a pour but d’aider les jeunes de 16 à 25 ans à trouver une formation ou un emploi en valorisant leurs comportements par le sport.

Mardi 17 mai, vers 17 h. Comme chaque semaine depuis le 15 mars et jusqu’au 31 mai, des appareils de musculation ainsi qu’un ring et un terrain de football gonflables sont installés dans le quartier de La Chasse dans le cadre du projet d’inclusion par le sport Ose le sprint. Porté par l’association Pass’sport pour l’emploi, en partenariat avec l’association régionale des missions locales d’Île-de-France et le Shizen Sport Truck, son but est d’aider les jeunes de 16 à 25 ans à trouver un emploi ou une formation en valorisant leurs comportements par le sport.

« C’est vraiment un bon moyen d’insertion parce qu’à travers ce dispositif-là, on les aide à se remobiliser, à se concentrer, à acquérir des valeurs pour la suite de leur aventure professionnelle », déclare Mouhamadou Ba, médiateur et éducateur insertion pour l’emploi à la mission locale du Mantois en reconnaissant que ce dispositif leur permet d’avoir un autre regard sur la mission locale. « Pour eux, les institutions, ils n’y croient plus, déplore-t-il. Quand ils voient qu’on s’occupe d’eux, qu’on les rappelle […] et qu’on leur fait des propositions, cela les met en valeur. »

Alors que l’association Pass’sport pour l’emploi insiste sur la réussite du dispositif à Limay, Mamadou Diarra, coordinateur du Shizen Sport Truck, affirme que sur l’ensemble des jeunes profitant des installations sportives, « 10 à 12 » d’entre eux sont suivis pour les accompagner vers l’emploi ou dans la recherche d’une ­formation.

Parmi les jeunes profitant des installations sportives, le coordinateur de Shizen Sport Truck affirme que « 10 à 12 » d’entre eux sont suivis pour les accompagner vers l’emploi ou dans la recherche d’une formation.

C’est le cas d’un Limayen sans-emploi de 25 ans. « Au début, moi je suis venu pour voir ce qu’il y avait, confie-t-il. J’ai vu que c’était une très bonne idée. Du coup, je me suis pris dedans et j’aime bien. Cela me plaît. Le but maintenant pour lequel je suis là c’est que je veux faire un BPJEPS, c’est [une formation] dans le sport. »

Pour les jeunes à la recherche d’un emploi, des entretiens avec des entreprises sont prévus le 31 mai, de 15 h à 18 h, près du city stade. « Il y a des entreprises du BTP, du commerce, des boites d’intérim qui seront là et il y en a beaucoup qui sont en train de [s’ajouter] », dévoile Mouhamadou Ba. Selon lui, si les participants à Ose le sprint seront particulièrement « mis en avant », il est également possible pour les autres de profiter de ces entretiens d’embauche. Le dispositif expérimental Ose le sprint est financé jusqu’en août 2023 par le ministère du travail.