« On est en difficulté économique. » Ces mots reviennent souvent de la part de Mathieu de Saqui de Sannes, un des responsables depuis 2013 de la communauté Emmaüs de Follainville-Dennemont qui existe depuis une quarantaine d’années. Le mouvement associatif créé par l’abbé Pierre en 1949 accueille et accompagne gratuitement les personnes en situation précaire. Il ne bénéficie pas de subvention et vit des dons des particuliers remis en vente par la communauté. Depuis mai, ces ventes ne sont plus assurées dans la boutique située rue Porte aux Saints, à Mantes-la-Jolie, mais uniquement sur le site de la communauté à Follainville-Dennemont.
« [Avec] les problèmes d’humidité qu’on rencontrait, le président de l’association a proposé qu’on ferme la boutique pour éviter de repartir [sur un bail] de trois nouvelles années. Cela est une première raison. La deuxième raison c’est qu’on avait du mal à faire vivre cette boutique. Elle fonctionnait bien d’un point de vue économique mais […] pas suffisamment [pour] la communauté », explique le responsable.
Il ne désespère cependant pas de trouver un autre local. « On recherche un espace d’environ 200-250 m² sachant que la boutique [mantaise] avait une surface de vente de 60 m². On passe[rait] un cap », affirme-t-il en précisant que le lieu ne doit pas être trop proche de Follainville-Dennemont pour ne pas lui faire concurrence ni trop loin pour faciliter sa gestion. Selon nos informations, la communauté aurait visité un local à Aubergenville mais, le 27 mai, aucun accord n’avait été acté.
Pour pallier la baisse du chiffre d’affaires engendrée suite à la fermeture de la boutique mantaise, les horaires de vente sur le site de Follainville-Dennemont ont été modifiés. En dehors des grandes ventes mensuelles, la communauté était aussi ouverte les mardis et mercredis, de 14 h à 17 h 30 et les samedis, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30. Depuis juin, elle est aussi ouverte les vendredis de 8 h 30 à 12 h et l’horaire du samedi matin a été avancé à 8 h 30. Même si l’association trouve un nouveau local, ces horaires pourraient perdurer.
La communauté qui héberge actuellement 36 personnes souhaite, par ailleurs, compléter son effectif d’une quinzaine de bénévoles actifs. « On a des missions très variées. On peut être au tri, à la vente et puis il y a des jours où on peut emmener les [personnes accueillies] parce qu’elles ont un rendez-vous », explique Carole, une bénévole depuis 11 ans au sein de la communauté follainvilloise.