Un point de deal important de la commune, établi dans la cité Renault, vient de baisser le rideau. Ses tenanciers présumés, six hommes âgés de 15 à 49 ans, ont été arrêtés à la fin du mois de mai par les policiers de l’unité des stupéfiants et de l’économie souterraine. L’enquête commence le 15 avril. Constatant un nombre important d’allées et venues dans le secteur, les policiers suspectent l’implantation d’un point de deal. Ils décident alors d’observer la vie du quartier à distance.
Très vite, l’hypothèse se confirme puisque les enquêteurs distinguent non seulement des transactions, mais également tout le procédé de réapprovisionnement du point de deal. Ce dernier est tenu par des hommes parfaitement organisés. Un homme « assurait la mise en place des vendeurs, l’approvisionnement en produits et la récupération de l’argent issu des ventes », explique une source policière. Le scénario se répète durant plusieurs jours permettant aux policiers de découvrir la planque des trafiquants : un logement situé à proximité qui servait à entreposer la marchandise et à réapprovisionner les dealers rapidement. « Sa structure permettait […] d’utiliser la cour intérieure, jouxtant le point de deal, pour jeter le produit en évitant toute visibilité à partir de la voie publique », détaille une source proche du dossier.
Quatre dealers sont identifiés en plus de l’homme qui semble gérer le point de deal. Ils ont tous été interpellés à la suite d’une importante opération aux Mureaux, à Meulan-en-Yvelines, Juziers et au Coudray-Saint-Germer (Oise). Les différentes perquisitions permettent de saisir 480 euros, 177 g de résine de cannabis, 9 g d’herbe et du matériel de conditionnement.Durant les auditions, les suspects ont reconnu leur implication. Selon les déclarations, la tête de réseau s’approvisionnait en Seine-Saint-Denis pour alimenter le point de deal muriautin. Âgé de 26 ans, il explique avoir réalisé « 10 800 euros de bénéfice en six mois », rapporte une source policière.
Un sixième homme de 49 ans a également été entendu. Il s’agit du locataire de l’appartement où étaient stockés les stupéfiants et l’argent. Placé sous curatelle, ce dernier a avoué servir de nourrice en échange de produits pour sa consommation.Lui et trois autres suspects seront jugés le 6 juillet prochain. Leur procès a été reporté en attendant l’expertise psychiatrique de la nourrice présumée. Le quadragénaire a été placé sous contrôle judiciaire tandis que les autres ont été envoyés en détention provisoire.