Un exercice d’alerte autour de la station d’épuration le 22 juin

Les préfectures des Yvelines et du Val-d’Oise organisent un exercice de sécurité civile sur l’usine Seine-Aval le mercredi 22 juin prochain. Il y n’a aura pas de conduite particulière à adopter.

L’usine Seine-Aval du Syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) sera au cœur d’un important exercice de sécurité civile le mercredi 22 juin prochain. Outre les sirènes qui seront déclenchées dans plusieurs communes voisines au site, un nouveau système d’alerte à la population sera expérimenté via le téléphone des habitants et des ­personnes en transit dans le ­secteur.

Dans la matinée du 22 juin, les sirènes du réseau national d’alerte seront déclenchées sur les communes d’Achères, Saint-Germain-en-Laye et Maisons-Laffitte dans les Yvelines, ainsi qu’à La Frette-sur-Seine, Herblay-sur-Seine, Cormeilles-en-Parisis et Montigny-les-Cormeilles dans le Val-d’Oise. Des exercices de sécurité et de secours seront organisés tout au long de la matinée près de l’usine du Siaap, site classé Seveso seuil haut, qui a connu plusieurs incendies entre 2018 et 2019. Le plus important avait touché l’unité de clarifloculation le 3 juillet 2019 et avait provoqué le rejet d’eaux non-traitées dans la Seine.

L’organisation de cet exercice d’alerte intervient huit mois après que les services de l’État aient mis en demeure le Siaap pour la sécurité de la station d’épuration Seine-Aval. L’arrêté préfectoral publié en octobre 2019 prévoyait que le Siaap devait mettre en place de la détection incendie dans les locaux sensibles, une des défaillances majeures dévoilées par les conclusions de l’audit de sécurité.

Les consignes de mise à l’abri qui pourraient être reçues par texto ne doivent pas être prises en compte pour cette occasion.

« Cet exercice a pour but d’anticiper, de se préparer à toutes situations pour mieux réagir en cas d’incident et assurer la protection de la population. Il permettra également de rappeler à la population l’existence d’un risque et les consignes à observer en cas d’alerte », indique la préfecture yvelinoise dans un communiqué de presse en précisant qu’aucune consigne n’est donnée à la population, si ce n’est de « ne pas approcher du lieu d’exercice, ne pas ­diffuser de fausses informations et ne pas ­encombrer inutilement les réseaux de communication ».

Ce 22 juin, les personnes habitant sur les communes d’Achères, Saint-Germain-en-Laye, Maisons-Laffitte ou simplement de passage près de l’usine Seine-Aval seront également alertées via leur téléphone portable de leur présence « dans une zone de danger ». Une fois de plus, il n’y a pas de crainte à avoir puisqu’il s’agira de l’expérimentation du dispositif « FR-Alert » testé pour l’occasion dans les Yvelines avant son déploiement national. « Vous pourrez recevoir une notification accompagnée d’un signal sonore spécifique, même si votre téléphone portable est en mode silencieux », peut-on lire sur le site du gouvernement. Les consignes de mise à l’abri qui pourraient être reçues par texto ne doivent pas être prises en compte pour cette occasion.

L’expérimentation de ce dispositif dans les Yvelines avait été appuyée par la députée sortante de la sixième circonscription, Natalia Pouzyreff (LREM), qui fait partie de la mission d’information consacrée à l’incendie de l’usine ­Lubrizol dans la région ­rouennaise.