La programmation de la Zac des Fontaines fait encore débat

Lors de la présentation du dossier de réalisation de la future Zac des Fontaines, majorité et opposition se sont divisées sur leur vision respective du projet d’aménagement.

C’est un dossier qui continue de diviser malgré un historique vieux de plus de dix ans. Le 30 mai, alors que le projet de la zone d’aménagement concertée (Zac) des Fontaines était à nouveau sur la table du conseil municipal, majorité et opposition se sont divisées sur l’aménagement de cette zone de 8 ha située à l’arrière de l’église Saint-Nicolas et de la rue Nationale.

Ce dossier consistant à construire, via l’aménageur interdépartemental Citallios, 270 logements en phase 1, 500 m² de commerces et des ­équipements publics à proximité du centre-ville est bien connu des deux camps puisqu’il a changé de mains après la victoire du maire actuel, Franck Fontaine (LREM), aux élections municipales de 2020.

La conseillère d’opposition Laure Nold l’interroge d’ailleurs sur le différentiel entre les 550 logements inscrits dans le projet, contre 485 prévus à terme dans le programme de financement du Département Prior’Yvelines voté en 2021. « Ça représente quand même plus de 1 500 personnes », s’inquiète-t-elle des ­perspectives de ­densification.

De son côté, Franck Fontaine renvoie son opposante au projet qu’elle portait lors du précédent mandat. « Vous me faites rire, en phase 1, vous prévoyiez sans rougir 350 logements, on le diminue à 270 […] et vous êtes encore en train de me donner des leçons, mais vous faisiez quoi pendant six ans ? ». Selon l’édile, les trois phases sont complètement indépendantes les unes des autres de telle sorte qu’en ce qui concerne les phases 2 et 3 « le prochain exécutif fera [ses] propres choix ». La révision de la programmation prévoit désormais que toutes les voiries seront réalisées lors de la première tranche pour ­faciliter la circulation dans le secteur.

Laure Nold s’inquiète également du coût que représentera l’achat de la bibliothèque et de la salle de danse livrées par l’aménageur d’ici « 2028-2029 ». En plus des 1,5 million d’euros nécessaires pour l’achat des murs, la commune devra également prévoir une enveloppe pour réaliser le second œuvre. « Il reste à la charge de la commune 780 000 euros […]. Il faut qu’on ait les reins solides », ­souligne la conseillère d’opposition.

Sur ce point, Franck Fontaine assure que la commune devrait pouvoir bénéficier de subventions de par le caractère culturel des équipements « à minima de la Région et peut être un fonds de concours à GPSEO (la communauté urbaine, Grand Paris Seine et Oise, Ndlr) ». Le projet sera présenté aux habitants lors d’une réunion publique organisée lundi 27 juin à la salle Arc-en-ciel.