Hauts reposoirs : le projet d’extension du parc d’activités toujours dans les tuyaux

Le 13 juin, en conseil municipal, la Ville a approuvé la création d’une zone d’aménagement différé (Zad) sur le site d’une trentaine d’hectares correspondant au projet d’extension du parc d’activités.

La connexion entre la zone d’activités des Hauts reposoirs, à Limay, et celle des Verreuses, à Guitrancourt, verra-t-elle prochainement le jour ? Comme le relatait La Gazette en octobre 2020, ce projet, souhaité par la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO), vise à étendre la zone d’activités limayenne d’une trentaine d’hectares pour la relier à celle de Guitrancourt. En 2022, ce projet est toujours d’actualité. Le 13 juin dernier, en conseil municipal, la Ville a effectivement approuvé la délibération visant à créer une zone d’aménagement différé (Zad) sur la zone correspondant à cette extension. Cet outil juridique permet notamment ­d’éviter la ­spéculation foncière.

« Dans cette zone-là, il y a un projet d’utilité publique qui va nécessiter qu’on puisse acquérir le foncier. Sauf que si vous dites qu’il y a un projet, automatiquement, il prend de la valeur parce que les propriétaires se disent « la collectivité est intéressée donc cela veut dire, concrètement, que mes terrains vont prendre de la valeur » », explique l’édile DVG, Djamel Nedjar, avant d’ajouter : « Avec l’outil juridique de la Zad, vous pouvez fixer un prix de référence, […] à la date de la création de la Zad, […] qui vous permet de pouvoir acquérir. »

Le maire précise également que la création de la Zad donne un droit de préemption à la Ville. « Si un propriétaire veut vendre à quelqu’un d’autre, on aurait la possibilité de préempter au prix de référence lorsqu’on a créé la Zad », déclare-t-il en précisant qu’il souhaiterait voir l’outil juridique entrer en vigueur au ­courant du « premier semestre 2023 ».

Alors qu’une concertation publique devait être menée de novembre 2020 à février 2021 pour la mise en œuvre du projet pré-opérationnel de l’extension des Hauts reposoirs, Djamel Nedjar a tenu à rappeler lors du conseil municipal qu’il n’y avait actuellement « rien de concret sur cette zone d’implantation » et qu’une nouvelle enquête publique devrait voir le jour. Il affirme néanmoins que la décision d’Ikea d’implanter, à l’horizon 2026, un entrepôt logistique dans le port, à proximité, susciterait l’intérêt d’autres entreprises pour s’installer sur la commune.

« Je n’ai, aujourd’hui, pas d’annonces à faire sur ces questions-là mais je peux vous dire qu’effectivement l’arrivée d’Ikea va booster les possibilités d’avoir d’autres implantations sur notre territoire et je m’en félicite », confie-t-il en insistant sur le fait que la création de la Zad permettra à la Ville d’avoir un droit de regard sur les activités qui s’implanteront dans l’extension du parc d’activités des Hauts reposoirs. Le maire ­souhaite qu’elle soit créatrice ­d’emplois.

« Le taux de chômage sur la commune de Limay est important et la première mission des élus c’est de faire en sorte qu’on puisse trouver de l’emploi pour celles et ceux qui peinent à trouver un travail digne et décent […], précise-t-il. Il nous faut [donc] développer des activités avec des ratios emplois/­hectares importants. »