Le projet de la zone d’aménagement concerté (Zac) des Fontaines livrera-t-il toutes ses promesses ? Durant la soirée du 27 juin dernier, une centaine de personnes est venue à la réunion d’information organisée à la salle Arc-en-ciel pour faire le point sur l’aménagement de la première des trois phases de cette zone de huit hectares située derrière l’église Saint-Nicolas et la rue Nationale. À l’issue de cette première phase, à l’horizon 2030-2035, 270 logements sont prévus. Quatre-vingt d’entre eux concerneront une maison intergénérationnelle qui verra le jour derrière l’église aux alentours de 2025.
Devant les projets d’aménagement dessinés par l’architecte urbaniste qui insiste sur l’importance des espaces verts de cette future Zac, plusieurs habitants ont exprimé des doutes sur le stationnement. « L’image que vous nous montrez, elle n’existera jamais […], déplore un habitant. Vous montrez des maisons sans montrer des parkings avec des rues piétonnes. Je trouve cela très beau mais, pour moi, c’est Spirou [car c’est imaginaire]. »
« La voiture, on essaye de l’orienter le plus possible. On n’a pas envie qu’elle rentre partout, qu’elle s’infiltre partout », répond l’architecte urbaniste tandis que l’édile, Franck Fontaine (Ensemble), insiste sur le fait qu’il y aura une alternance de voies piétonnes et routières. « L’idée c’est que ce soit en quinconce », déclare-t-il en précisant que ce schéma facilite la sécurité routière en séparant distinctement les automobilistes des cyclistes et des piétons.
Sur la question du nombre de places de stationnement, le maire se veut aussi rassurant. « Avant qu’on ne soit élu, il était prévu 35 places de stationnement. Aujourd’hui, on en est à 103 […]. En sachant que tous les autres stationnements seront sur les lots à bâtir, [ces places-là] seront vraiment pour les visiteurs et les commerces » explique-t-il.
À la question de savoir si ce nombre pourrait encore augmenter, l’édile assure qu’il n’y est pas opposé si cela est possible et justifié pour les visiteurs et les commerces seulement. « Il faut se le dire, beaucoup ont des pavillons avec des garages et si vous ne les avez pas transformés, vous avez la flemme d’ouvrir vos portails […]. À un moment donné, plus on crée de places, plus les gens seront fainéants et ne rentreront plus chez eux et, après, ils vont même transformer leurs garages en chambres et en bureaux. » nuance-t-il cependant.