Leurs travaux ont fait forte impression. Mardi 21 juin, une quarantaine de jeunes Yvelinois se sont vus remettre un prix pour leur participation au concours des jeunes historiens, organisé par la Fondation d’Histoire des Yvelines. Parmi les lauréats de cette 16e édition, une classe de CM2 de l’école de Juziers a été récompensée pour son travail de documentation sur la résistante locale Simone Saint-Clair (1896-1975).
« On ne s’attendait pas du tout à gagner », lance Alexander le sourire large après avoir remporté, avec ses camarades juziérois, le premier prix dans la catégorie numérique, créée l’année dernière. Après plusieurs visites, sur la tombe de la journaliste résistante, et au mémorial du Mont-Valérien (Hauts-de-Seine) notamment, les écoliers ont décidé de raconter la vie de Simone Saint-Clair avec des mises en scènes filmées. Ils ont notamment reconstitué l’arrestation de la résistante et son interrogatoire par la Gestapo. « On a fait les dialogues à partir de son témoignage », explique Léo.
Pour la plupart des élèves juziérois, ce travail de documentation fût l’occasion de découvrir l’histoire de la deuxième guerre mondiale. « On ne se rendait pas compte, pour moi c’était juste la guerre dans les tranchées », indique Alexander qui confie avoir eu un peu de mal à incarner « les méchants » devant la caméra. Si les horreurs de cette guerre attendront encore, le programme de 3e notamment, les enfants ont tout de même étudié des sujets plutôt lourds.
« On a abordé les camps puisque Simone Saint-Clair a été envoyée dans un camp de travail », précise leur enseignante, Hélène Prast. Selon elle, ce concours a été un excellent moteur pour ses élèves. « C’était formidable et on voit bien que quand on sort des livres, […] dès qu’on sollicite l’envie d’en découvrir plus, c’est gagné ! », se réjouit-elle.
Un autre élève originaire de vallée de Seine s’est également fait remarquer dans ce concours. Victor Lecapitaine, un lycéen originaire de Guerville, a fait sensation auprès du jury avec son étude du peintre du Mantois Gaston Balande. Très motivé, l’adolescent a déambulé dans tout le bassin à la recherche des scènes peintes par l’artiste pour analyser la transformation du paysage local. « Il a beaucoup peint les paysages industriels du Mantois qui aujourd’hui n’existent plus alors que les petits villages n’ont pas vraiment changé », raconte avec une passion certaine Victor de ses découvertes.