Face aux dépôts sauvages, le coup de gueule du maire

Durant le week-end des 2 et 3 juillet, la plaine de Vernouillet a été une nouvelle fois le théâtre de dépôts sauvages.

C’est un coup de gueule qu’a poussé le maire vernolitain, Pascal Collado (SE), ce mardi 5 juillet. La plaine de Vernouillet, 300 ha de surfaces agricoles, a une nouvelle fois été le théâtre de dépôts sauvages dans la journée du samedi 2 juillet, entre midi et 14 h. Dans un communiqué de presse, il a rappelé l’impuissance des communes face à ce fléau et appelé à ce que les sanctions judiciaires soient effectivement appliquées.

« Cette année ce sont 120 000 euros que nous allons dépenser pour tenter de « soigner » une partie de la plaine, ­enfouie sous des tonnes de déchets divers et variés […] et la sécuriser dans la foulée, écrit ainsi l’édile, évoquant tout de même une subvention de la Région. Cette somme, c’est l’équivalent de 15 % du budget annuel dédié à l’éducation. » Pour la municipalité, les dépôts sauvages sont « la goutte d’eau » qui fait déborder le vase, le site étant « la première zone agricole protégée d’Île-de-France depuis 2008 », précise-t-elle.

En parallèle, la Ville travaille à renforcer son dispositif de « brigades vertes », lancées l’année ­dernière, dont le financement peine à trouver son équilibre. « La mairie d’Ecquevilly s’est montrée intéressée, et nous sommes en attente d’un retour de Morainvilliers (qui ne s’était pas forcément montrée interressé au lancement, Ndlr) », précise-t-on dans l’entourage du maire. Lancée avec Chapet, Médan et Verneuil-sur-Seine, cette dernière s’est finalement retirée après quelques mois.

Le budget de fonctionnement de ces brigades avait été estimé à 370 000 euros annuels, « pour couvrir trois à cinq agents, les horaires décalés », indique-t-on. L’arrivée de ces deux communes « et de 8 000 habitants représenteraient une force de frappe conséquente », poursuit l’entourage de Pascal Collado.

En avril dernier, le maire avait interpellé Président, ministres concernés et parlementaires. « Tous m’ont fait un état plus ou moins précis de leurs actions sur le sujet, sans jamais s’arrêter sur la demande formulée dans mon courrier : qu’enfin la justice prenne conscience de la gravité de ces atteintes à l’environnement », déplore-t-il, alors que cinq plaintes ont été déposées par la municipalité et que l’un des entrepreneurs peu délicats n’a écopé que d’un rappel à la loi. « C’est largement démotivant », souffle-t-on en mairie.

Crédits photo : MAIRIE DE VERNOUILLET – FACEBOOK