La Compagnie des contraires attendue sur grand écran

Le repaire des contraires sortira au cinéma en octobre. Ce documentaire s’intéresse à l’association circassienne de la Compagnie des contraires qui promeut les activités culturelles, éducatives et artistiques auprès des jeunes.

La troupe circassienne chantelouvaise de la Compagnie des contraires fait son entrée dans le septième art. En octobre prochain, un documentaire centré sur l’association et intitulé Le repaire des contraires sortira dans les salles obscures. L’œuvre cinématographique a été tournée en quatre ans par Léa Rinaldi, réalisatrice, productrice et fondatrice avec Stéphane Plat de la société de production audiovisuelle aLéa Films. Le 6 juillet, environ 300 personnes invitées à l’avant-première organisée à l’académie équestre du château de Versailles ont pu suivre le quotidien de la troupe et constater la détermination permanente de Neusa Thomasi, directrice et fondatrice de l’association créée en 1991, pour promouvoir les activités culturelles, éducatives et artistiques auprès du jeune public.

Dans le but d’appuyer encore davantage l’engagement de Neusa Thomasi auprès de ses élèves, Léa Rinaldi est convaincue que l’académie équestre du château de Versailles était l’endroit idéal pour l’avant-première. « Je n’ai pas fait de cirque mais j’ai fait de l’équitation quand j’étais petite et j’ai vu beaucoup de similitudes avec le cirque. En équitation, on apprend à tomber et à se relever et c’est ce qu’elle fait avec ses élèves. Elle leur apprend à tomber, à se relever et à s’élever. La métaphore pour moi était très belle », explique la réalisatrice en insistant également sur le fait qu’avec un film intitulé Le repaire des contraires, elle tenait aussi à ce que l’avant-première soit organisée dans une ville yvelinoise à « l’opposé de Chanteloup-les-Vignes en termes de richesse ».

Selon Marwan, un jeune de 12 ans membre de la Compagnie des contraires, le documentaire est en tout cas une véritable réussite. « Pour moi, c’est parfait. Cela reflète notre quotidien, dans les moments durs [avec le chapiteau qui a brûlé en 2019] comme dans les moments plus faciles », déclare-t-il en remerciant Neusa Thomasi d’avoir soumis l’idée à Léa Rinaldi de réaliser un film sur l’association ­chantelouvaise.

« Cela fait plusieurs années que j’y pensais. Je suis allée chercher Léa Rinaldi qui est une excellente réalisatrice et productrice. On a eu des contacts et cela a matché tout de suite », confie Neusa Thomasi. Léa Rinaldi se souvient encore parfaitement de cette rencontre. « En fait, elle est venue me voir et j’ai aimé son culot […], se souvient-elle. Moi je ne fais pas des films de commande, il faut que j’aille voir, il faut que je vois de quoi cela parle. Quand je suis allée sous son chapiteau, je me suis tout de suite sentie en famille et j’ai vu l’importance et l’urgence de son travail. C’est cela qui m’a motivé [à faire ce film]. »

La réalisatrice et productrice insiste cependant sur le fait que le contenu du documentaire n’a en rien été dicté par Neusa Thomasi. « Elle est venue me voir [pour me soumettre l’idée] mais ce film sera libre. C’est mon regard », affirme-t-elle en insistant sur le fait qu’au cours de ce documentaire elle a tenu à donner essentiellement la parole aux enfants et à Neusa ­Thomasi plutôt qu’aux politiciens.

« J’ai voulu rester du point de vue des enfants, essayer de comprendre un peu leur vie. Je ne voulais pas interviewer les politiciens ni la Région. Il fallait vraiment qu’on comprenne ce qu’il se passe d’un point de vue plus humain », affirme Léa Rinaldi. Plusieurs politiciens ont néanmoins assisté à l’avant-première. C’est le cas de la maire DVD de Chanteloup-les-Vignes, Catherine Arenou, et du préfet délégué pour l’égalité des chances, Pascal Courtade. Tous ont affirmé avoir apprécié le documentaire.