Les tarifs des cantines des 474 lycées publics franciliens seront gelés pour cette rentrée scolaire afin « d’améliorer le pouvoir d’achat des familles ». C’est l’annonce qu’a faite, le 30 août, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Libres), lors de sa conférence de presse de rentrée. Confrontée, comme toutes les collectivités, à l’inflation qui touche notamment les matières premières, la Région a annoncé qu’elle supporterait donc à ses frais la hausse des prix sur la restauration scolaire.
« En mai dernier, nous avons voté, en séance plénière, un bouclier social pour lutter contre l’inflation qui frappe évidemment énormément les familles et notamment les familles modestes et de la classe moyenne, a rappelé Valérie Pécresse au siège du conseil régional à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). L’Île-de-France est l’une des régions où le coût de la vie est le plus élevé, et la Région a les moyens financiers, parce qu’elle est très bien gérée, de faire un effort supplémentaire pour les familles ». Cette politique d’« inflation zéro » représente un effort financier régional évalué à quatre millions d’euros. Inscrite au budget comme une perte de recette, elle demandera à la Région de faire des économies sur d’autres chefs de dépenses.
Une bonne nouvelle donc pour les quelque 14 000 lycéens issus des foyers les plus modestes qui pourront continuer de profiter du repas à 50 centimes, soit 10 euros par mois pour un demi-pensionnaire, établi en septembre 2021. « Le gel des tarifs représente une économie d’environ 80 euros par an en moyenne pour les familles », assure l’élue.
Un nouveau lycée confirmé entre Poissy et Conflans
Pour répondre à une démographique croissante, la Région Île-de-France souhaite lancer la construction de 11 lycées ainsi que six extensions d’établissements dans le but d’atteindre son objectif de 30 600 places nouvelles créées en dehors du périphérique d’ici 2028. Le 30 août, Valérie Pécresse a fait savoir qu’un nouvel établissement de 800 places allait voir le jour sur le secteur Poissy-Conflans-Sainte-Honorine.
« Ce sont des opérations qui, jusque-là, ne rentraient pas dans l’enveloppe (du plan d’urgence pour les lycées franciliens lancé en 2016, Ndlr), explique la présidente de Région en précisant que la localisation du futur établissement de vallée de Seine n’est pas encore définie. Le foncier n’est pas encore localisé, ça va dépendre aussi de l’affinement démographique entre Conflans et Poissy » Déjà révisée l’an dernier de cinq à six milliards d’euros, l’enveloppe du plan d’urgence pour les lycées s’élève désormais à 6,6 milliards d’euros.