Le Gallia transformé en un restaurant à l’essai

Les porteurs de projets ont jusqu’au 7 octobre pour adresser leur candidature. Après une première présélection, habitants et élus désigneront le lauréat en goûtant ses plats.

Du nouveau pour l’avenir du restaurant Le Gallia. Comme le relatait La Gazette en février, le restaurant qui avait fermé définitivement ses portes avait été préempté l’an dernier par la Ville à hauteur de « 500 000 euros » pour recréer un lieu de convivialité et de restauration en ville. Le 8 juillet, l’opération Mon resto à l’essai imaginée par la fédération des boutiques à l’essai a officiellement été lancée au Gallia. Le bail d’un an permet à des porteurs de projets de tester leur concept avant d’essayer de s’y installer durablement. Après une présélection de quatre à cinq dossiers adressés avant le 7 octobre, élus et habitants désigneront le lauréat en goûtant les plats proposés durant la semaine du 10 octobre.

« On va faire comme chez Top Chef, on va goûter les plats. On aura une quarantaine de repas, midis et soirs, pendant quatre, cinq jours avec chaque jour un porteur de projets différent », déclare Patrick Robuchon, président d’Initiatives Seine Yvelines, une association chargée d’accompagner et d’aider des créateurs, repreneurs et développeurs d’entreprises. Pour permettre la bonne tenue de cette expérience, les réservations seront cependant indispensables.

« Jamais on n’avait proposé aux habitants de venir goûter le restaurant qu’ils pourraient choisir de voir rester, insiste, quant à lui, Olivier Bourdon, directeur de la fédération nationale des boutiques à l’essai. On n’avait jamais dit aux habitants « venez passer une soirée et dites-nous si cela vous plait ». Si cela vous plait, la personne reste. »

Alors que le type de restauration est laissé au vote des élus et habitants qui composeront le jury, la Ville insiste néanmoins sur le fait que les dossiers présélectionnés ne concerneront pas des demandes d’implantation de restauration rapide. « On a préempté Le Gallia pour éviter l’installation d’un bar PMU et d’un kébab 24 heures sur 24, sept jours sur sept », déclarait, en février dernier, l’adjoint en charge de l’urbanisme, Stéphane Tremblay.

Quant aux horaires du futur établissement, l’édile, Paul Martinez (SE), a une idée bien arrêtée sur ce sujet. « Le matin, il y aura une ouverture matinale pour un point café […], explique-t-il. Pour nous, c’est quelque chose de particulièrement important en termes de vivre ensemble. Le midi, naturellement, il y aura un service de restauration […].Il y aura une fermeture l’après-midi pour permettre aux riverains d’être tranquille et une réouverture le soir pour un deuxième service de restauration. »