Un musée numérique ouvre en ville pour faciliter l’accès à la culture

La Micro-folie, implantée dans la médiathèque, a été inaugurée le 24 septembre. En plus d’un musée numérique, les habitants pourront profiter d’une salle de réalité virtuelle et d’un espace de création manuelle avec des imprimantes 3D.

La médiathèque prend une nouvelle dimension. Comme le relatait La Gazette en septembre 2021, la municipalité avait évoqué l’an dernier, en conseil municipal, son projet d’implanter une Micro-Folie à l’intérieur de l’établissement public culturel. Un an plus tard, c’est désormais chose faite. Inaugurée le 24 septembre, la Micro-Folie a ouvert au public dans la foulée. Pour l’adjoint au maire en charge de la culture, Denis Bouré, cette nouveauté proposée à l’intérieur de la médiathèque facilite l’accès des habitants à la culture grâce notamment à la présence d’un musée numérique.

« Le constat qu’on a fait sur Limay c’est que, malheureusement, même si on est près de Paris et que les transports sont quand même accessibles, il y a beaucoup de Limayens qui n’ont pas l’opportunité d’aller visiter, admirer les œuvres [comme des peintures ou des sculptures] qui sont disponibles dans la capitale et quand on dépasse le cadre parisien, là, pour le coup, cela devient très compliqué pour eux [de les observer]. L’idée de mettre en place un musée numérique par le biais de la Micro-Folie c’était vraiment de pouvoir donner l’accès à toutes les œuvres à un plus grand nombre de Limayens », déclare l’élu en amont de l’inauguration en rappelant que l’accompagnement et le déploiement des Micro-Folies sur le territoire national a été confié par le ministère de la culture à La Villette.

Les habitants rencontrés aux abords de la médiathèque le jour de l’inauguration semblaient en tout cas conquis par l’idée du dispositif. « C’est vraiment top, confie une Limayenne. Quand mes enfants auront un exposé à faire, je leur dirai d’aller à la Micro-Folie. Ce sera un vrai complément pour leurs recherches. Ils auront vraiment ­l’impression d’être allés voir les œuvres. »

Le dispositif de la Micro-Folie a également permis la création d’une salle de réalité virtuelle.

Le musée numérique n’est cependant pas la seule nouveauté apportée par la Micro-Folie. Le dispositif a également permis la création d’une salle de réalité virtuelle. « On peut faire des visites des musées avec le casque de réalité virtuelle mais on peut aussi faire plein d’autres choses, affirme l’adjoint au maire. On peut apprendre à conduire avec le casque de réalité virtuelle […] ou on peut faire des consultations de spectacles ou de concerts. [La salle de réalité virtuelle] dépasse le cadre du musée numérique, c’est un outil qui va accompagner le pôle multimédia de la médiathèque. C’est un outil supplémentaire d’immersion dans les ateliers que fait déjà la médiathèque autour du numérique. »

Au-delà des activités numériques, la possibilité de développer sa créativité manuelle par le biais d’un FabLab est également un axe de la Micro-Folie jugé intéressant par Denis Bouré. « Le gros volet supplémentaire de la Micro-Folie c’est ce qui s’appelle le FabLab, explique-t-il. C’est une salle de création manuelle qui est composée à la fois d’imprimantes 3D et d’outils qui permettent de travailler le tissu, la broderie […]. Avoir des imprimantes 3D, cela peut permettre de faire tout un tas de petits objets du quotidien pour réparer ce qui est cassé chez nous sans avoir besoin de le racheter et, plus généralement, le travail de la couture, de la broderie, c’est une manière aussi de promouvoir [la création manuelle]. Il y aura divers ateliers qui vont être mis en place mais cela pourra [concerner le fait] de créer ses propres vêtements. On veut réinstaurer un peu [ce goût] pour le travail manuel. »

Comme l’évoquait La Gazette en septembre 2021, le coût de la Micro-folie est de « 166 624 euros ». Ce projet est subventionné par le Département à hauteur de « 25 000 euros », par la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) à hauteur de « 107 574 euros ». Le reste à charge pour la Ville s’élève, lui, à « 34 050 euros ».