Le temple de David retrouve sa splendeur d’antan

L’inauguration du temple de David, restauré, a eu lieu le 24 septembre. Le public venu nombreux, malgré la pluie, semblait sous le charme de ce lieu historique.

« Un jour historique. » Cet avis est partagé par plusieurs personnes venues le 24 septembre au fond du parc du château épônois pour assister à l’inauguration du temple de David restauré. Ce jour-là, malgré la pluie, le public était nombreux à avoir fait le déplacement pour l’occasion. Parmi les personnes présentes se trouvaient de nombreux élus de vallée de Seine ainsi que le président LR du Département, Pierre Bédier. Cet intérêt envers ce temple maçonnique, l’un des plus anciens connus sur le territoire national, n’est pas anodin. Malgré sa petite taille, il fait effectivement partie intégrante du patrimoine historique de la commune et même de France.

« L’histoire veut que Robespierre et quelques révolutionnaires [comme] Danton et Saint-Just y aient rédigé la première constitution en 1791 », explique Pascal Dagory, maire-adjoint en charge notamment de la culture et du patrimoine. Il rappelle également que Marie-Jean Hérault de Séchelles (1759-1794), dernier seigneur épônois et un des principaux acteurs de la Révolution française, est à l’origine de la construction du temple en 1785 conçu par le peintre Jacques-Louis David pour célébrer la signature du traité d’alliance de 1778 entre la France et les États-Unis d’Amérique. Près de deux siècles après son édification, en 1958, Michel Debré et quatre autres ministres y sont même venus, sur demande du général de Gaulle, pour l’élaboration de la constitution de la ­cinquième République.

Pour que ce patrimoine historique perdure, sa restauration s’avérait nécessaire. Comme le confie l’architecte du patrimoine, Riccardo Giordano, le temple maçonnique en avait besoin. « Son état de délabrement était assez évident. Pour ceux d’entre vous qui l’ont connu avant ce jour, il était caractérisé par des tags à l’extérieur, des graffitis, des dégradations de toutes les parties […] et en plus on avait des infiltrations importantes par le toit qui avaient pourri la charpente », résume-t-il en insistant sur le fait que la restauration a nécessité un véritable travail d’archives pour redonner le plus fidèlement possible au temple de David son aspect originel.

Le temple de David est un des plus anciens temples maçonniques connus sur le territoire national. Selon l’architecte du patrimoine, Riccardo Giordano, sa restauration a nécessité un véritable travail d’archives pour lui redonner, le plus fidèlement possible, son aspect originel.

« Maintenant qu’on le voit restauré, on a vraiment du mal à croire dans quel état dégradé il était avant. Il faut l’avoir vu pour le croire. [Les restaurateurs] ont vraiment fait du beau travail », reconnaît un Epônois tout en insistant sur la durée particulièrement longue des travaux. Comme le relatait La Gazette en 2017, la municipalité qui avait pour objectif de restaurer cet édifice patrimonial avait effectivement voté dès le conseil du 2 février 2017 une demande de subventions pour permettre la restauration du temple maçonnique. « Après moult péripéties, nous arrivons à termes », concluent Pascal Dagory et l’édile, Guy Muller (LR).

Selon le site internet de la Ville, le montant des travaux a été estimé à « 271 074 euros hors taxes ». Il a été subventionné à hauteur de « 30 % [par] le Département des Yvelines » et de « 30 % [par] la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) ». La Région Île-de-France a, elle, contribué à hauteur de « 20 % ». Pour réduire la part communale, « estimée à 20 % », une cagnotte avait été lancée sur le site internet de la fondation du patrimoine. Toujours active, elle indiquait, le 28 septembre dernier, que sur les « 40 000 euros » espérés, « 3 200 ­euros » avaient été ­recueillis.