Un tournoi sportif pour booster la confiance des collégiennes

Le trophée des collégiennes s’est déroulé le 5 octobre au stade des Motelles. Plusieurs collèges de vallée de Seine y ont participé.

« On s’amuse mais cela fait quand même un petit peu transpirer. » Malgré la fatigue, Fatoumata garde le sourire. Cette élève de 11 ans en classe de sixième au collège Jacques Cartier à Issou fait effectivement de son mieux pour permettre à son équipe de remporter la première édition du trophée des collégiennes. L’événement, organisé par l’association sportive du collège Léonard de Vinci à Ecquevilly, a eu lieu le 5 octobre dernier au stade des Motelles. En plus de l’établissement scolaire ecquevillois, sept autres collèges de vallée de Seine y ont participé. Il s’agit du collège de la Mauldre à Maule, de l’établissement scolaire Jacques Cartier à Issou, du collège Arthur Rimbaud à Aubergenville, de l’établissement Albert Camus à Gargenville et des trois collèges Paul Verlaine, Jules Verne et Jean Vilar aux Mureaux.

Au total, ce ne sont pas moins de 190 collégiennes scolarisées en sixième et en cinquième qui, réparties en équipes, se sont affrontées sur différents sports comme, par exemple, le football ou le biathlon en couplant la course à pied et le tir à l’arc. L’objectif était de développer leur confiance en elles et de les inciter à s’inscrire dans les associations sportives proposées, en dehors du temps scolaire, dans les collèges.

« On est parti du constat que les filles avaient du mal à venir dans les associations sportives [en se basant sur] des pourcentages sur le bassin des Mureaux. On a beaucoup de garçons et peu de filles donc on a décidé de créer un événement uniquement pour les filles pour essayer de les mobiliser et leur faire prendre goût aux activités sportives », déclare Laurène Tendero, professeur d’éducation physique et sportive (EPS) au collège Léonard de Vinci et une des ­organisatrices du trophée des collégiennes.

Une épreuve de biathlon couplant de la course à pied et du tir à l’arc était notamment proposée aux 190 collégiennes ayant participé à la première édition de l’événement.

Fatoumata apprécie en tout cas énormément ce tournoi entre filles. « On se sent plus forte, confie-t-elle. [Quand on est en cours d’EPS au collège avec les garçons] la plupart sont plus rapides et ils ont plus de force. »

Laurène Tendero affirme avoir conscience du constat fait par la jeune élève. « Dès fois, avec les garçons dans les activités d’EPS, ce n’est pas toujours facile donc, là, c’est pour qu’elles prennent confiance en elles », affirme l’enseignante.

« Oui [le trophée des collégiennes] c’est pour leur donner confiance en elle, leur donner envie de pratiquer le sport mais l’idée ce n’est pas de séparer les garçons et les filles dans leurs pratiques. C’est de leur accorder, des fois, des temps à elles pour qu’ensuite quand elles pratiquent avec les garçons elles soient confiantes et [qu’elles comprennent] qu’elles ont tout à fait leur place dans les activités physiques que l’on peut faire dans les établissements scolaires », complète Caroline Labrosse, professeure d’EPS au collège Léonard de Vinci et coordinatrice de l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) dans le bassin des Mureaux.

D’autres éditions du trophée des collégiennes pourraient voir le jour. « Si cela fonctionne bien et qu’on a un bon retour de tout le monde, oui, c’est quelque chose qu’on pourrait refaire l’année prochaine », explique Laurène Tendero. Son propos est partagé par Caroline Labrosse qui insiste cependant sur le fait que l’organisation d’un tel événement nécessite des « moyens d’accueil suffisants » ainsi qu’un réel investissement des ­professeurs d’EPS.