Décarbonatation : des nouvelles communes concernées

L’unité de décarbonatation à Verneuil-Vernouillet a été inaugurée le 11 octobre. D’autres projets sont en cours pour étendre, sur le long terme, le réseau d’eau adoucie à l’ensemble des villes de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO).

Une de plus. Le 11 octobre dernier, la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) et l’entreprise Suez ont officiellement inauguré une unité de décarbonatation à Verneuil-Vernouillet. Depuis septembre, elle permet à 27 000 habitants des communes de Verneuil-sur-Seine, Vernouillet et Chapet de bénéficier d’une eau adoucie grâce à un procédé chimique permettant de piéger les sels minéraux indésirables présents dans l’eau qui s’agglomèrent pour former des billes de calcaire.

Ces dernières sont ensuite utilisées en tant que matériaux de remblai. Durant l’inauguration, la présidente de la communauté urbaine et maire de Meulan-en-Yvelines, Cécile Zammit-Popescu (DVD), a particulièrement insisté sur le fait que cette nouvelle unité de décarbonatation s’inscrit dans la volonté, à long terme, de GPSEO d’étendre le réseau d’eau adoucie à l’ensemble des villes de la communauté urbaine pour en faire bénéficier tous les habitants.

« C’est désormais 55 % de notre territoire qui est alimenté en eau décarbonatée, c’est-à-dire à peu près 225 000 habitants », déclare-t-elle en rappelant que l’unité de décarbonatation à Verneuil-Vernouillet est la quatrième à voir le jour sur le territoire de GPSEO. L’usine de Flins-Aubergenville, gérée par Suez, avait effectivement inaugurée une telle unité en 2018. Elle avait été imitée, en 2021, par les sites de Veolia Eau à Follainville-Dennemont et à Buchelay.

Pour obtenir de l’eau adoucie, un procédé chimique piège les sels minéraux indésirables qui s’agglomèrent pour former des billes de calcaire. Ces dernières sont ensuite utilisées en tant que matériaux de remblai.

« Fin 2023, plus de 65 % de la population de GPSEO bénéficiera également de ce service par le déploiement de plusieurs unités d’adoucissement collectif sur le territoire », poursuit Cécile Zammit-Popescu. Une cartographie présentée lors de l’inauguration indique effectivement que des études sont actuellement en cours pour créer, « fin 2023 », des unités de décarbonatation à Achères et à Auffreville-Brasseuil. Cette première ne desservirait que la commune d’Achères tandis que la deuxième desservirait les villes d’Auffreville-Brasseuil, Vert, Mantes-la-Ville et Breuil-Bois-Robert. À plus long terme, GPSEO indique qu’un projet de création d’une unité de décarbonatation serait également envisagé à l’usine d’eau potable de Saint-Martin-La-Garenne.

Bénéficier d’une eau adoucie a néanmoins un coût pour les habitants. « C’est un dispositif qui certes fait légèrement augmenter le prix de l’eau. Je vais dire les choses, pas de langue de bois, [cette augmentation est] de l’ordre de 28 euros par an pour un foyer consommant environ 120 mètres cubes d’eau », affirme la présidente de la communauté urbaine.

Pour le directeur général délégué de Suez Eau France, Arnaud Bazire, cette augmentation est cependant compensée par les bienfaits apportés par la décarbonatation. « On n’est plus obligé de prendre sa voiture pour aller chercher des packs d’eau toute la semaine, [on] réduit les plastiques qui servent de contenants [et on préserve l’électroménager], explique-t-il. Un certain nombre d’appareils électroménagers, tous ceux qui fonctionnent à base de résistance, s’encrassent très vite de calcaire. Cela génère à la fois des surconsommations énergétiques pour chauffer ces résistances et des recours plus fréquents soit au marchand d’électroménager pour échanger les appareils soit, à minima, au plombier pour les réparer. » Selon Cécile Zammit-Popescu, les économies réalisées grâce à l’utilisation d’une eau adoucie sont estimées à « une centaine d’euros » par an.