L’extension d’Haropa Port de Limay-Porcheville a été gagnée par IKEA

Dans le cadre de la Semaine de l’Industrie, Haropa Port de Limay-Porcheville a ouvert ses portes au public et a présenté son projet d’extension.

Après son ouverture pour les journées du Patrimoine, Haropa Port rouvre ses portes au public dans le cadre de la Semaine de l’Industrie. Cette onzième édition s’est tenue du 21 au 27 novembre et ayant pour thème « Agir pour une industrie d’avenir ». À cette occasion, le port de Limay-Porcheville, créé dans les années 1980, a présenté ses activités.

« Haropa Port est un grand ensemble, qui regroupe les deux ports maritimes du Havre et de Rouen et du port fluvial de Paris. Le nom est constitué des deux premières lettres de chaque port et il n’y a pas de « s » pour marquer le fait que nous sommes un port uni, explique Mariusz Wiecek, directeur de l’agence Seine Aval d’Haropa Port. Cet ensemble a pour mission de développer des activités multimodales sur l’axe de la Seine qui rejoint la mer et la région ­parisienne. »

Le Port de Limay-Porcheville a pour objectif de faciliter l’organisation de la logistique massifiée, qui peut être fluviale ou ferroviaire, entre les ports maritimes et le reste de la France voire de l’Europe. « Chez nous, c’est le port de Rouen qui a cette spécialité, continue-t-il. Nous avons une façade maritime importante puisque le Havre est connecté à 650 ports dans le monde et sur tous les continents. Il dessert Paris par le fleuve et rayonne sur l’ensemble du pays et vers l’Allemagne, l’Italie ou encore la Suisse. »

Dans l’organisation d’Haropa Port, les trois directions territoriales sont préservées : celle du Havre, de Rouen et celle de Paris. « Cette dernière regroupe l’ensemble des ports sur la région Île-de-France. Il y en a 70 dont six plateformes multimodales, donc qui comportent trois modes de transports : fleuve, fer et route. La plus importante est celle de Gennevilliers, indique le directeur. Au niveau territorial, nous avons quatre agences, une pour Gennevilliers, une pour l’ensemble des ports parisiens et deux agences Seine Amont et Seine Aval, dont j’en suis le directeur ».

Sur Seine Aval, une vingtaine d’installations portuaires sont réparties sur la première couronne et sur l’ensemble du reste du territoire. « Nous avons deux plateformes multimodales, Limay-Porcheville et Bruyères-sur-Oise, explique-t-il. Les autres ports sont des ports urbains qui regroupent uniquement des activités de route et d’eau. »

Sur les dix dernières années, avec toutes les entreprises arrivées sur le port de Limay-Porcheville, le trafic fluvial a doublé et les activités ferroviaires ont été multipliées par cinq. Il « se compose de 125 hectares, indique Mariusz Wiecek. Nous avons une darse pour charger ou décharger des bateaux et 35 000 m² d’entrepôts, dont 26 entreprises avec des activités autour du BTP, agroalimentaire, logistique, énergie, industrie et environnement. »

Le projet de construction d’une nouvelle plateforme multimodale, appelé « Port Seine Métropole Ouest » est songé depuis 2010. « Les travaux pour Seine Métropole Ouest vont débuter fin de l’année prochaine, confie-t-il. C’est une plateforme d’une centaine d’hectares qui va accueillir les activités de bâtiments de travaux publics. Nous allons construire un port et installer les entreprises sur cette zone-là. »

Ce projet d’extension va se faire vers l’ouest donc sur la plateforme entre la voie ferrée et la voie routière. « Ce projet d’extension a été imaginé après concertation de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO). En effet, le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) de la GPSEO intègre déjà le projet. Nous avons lancé un appel à projets pour ce projet d’extension et il a été gagné par IKEA. Elle nous a déposé un très beau projet avec un énorme entrepôt logistique de 600 000 m² pour préparer les commandes pour les envoyer par la voie d’eau pour les consommateurs à Paris, s’enthousiasme le directeur. IKEA, contrairement à ce que l’on connaît tous, développe aujourd’hui aussi le e-commerce. Le projet permet d’avoir un entrepôt dans lequel on prépare les commandes, les met sur le bateau et les envoie à Paris pour finir leur route avec des voitures électriques. Ce projet sera développé sur la partie nord du port. Il coûte à IKEA près de 130 millions d’euros. »