National 2 : l’AS Poissy retient son souffle

Suite à des « fautes graves » ayant notamment été commises par le secrétaire du club sur les licences de deux joueurs en National 2, le président de l’AS Poissy, Olivier Szewezuk, a déclaré le 28 décembre à La Gazette que la Fédération française de football (FFF) condamnait l’équipe à une pénalité de sept points. Le dirigeant du club a fait appel de cette décision.

La saison encourageante de l’AS Poissy en National 2 se poursuivra-t-elle ? Avec 25 points au compteur et une troisième place au classement à l’issue des 13 matchs sur 30 prévus dans le cadre du championnat, la saison de l’AS Poissy s’annonçait prometteuse. Cette situation pourrait cependant rapidement se ternir. Le 28 décembre dernier, le président du club pisciacais, Olivier Szewezuk, a déclaré à La Gazette que la Fédération française de football (FFF) condamnait l’équipe à une pénalité de sept points suite à des « fautes graves » qui auraient été commises par le secrétaire du club. Elles concerneraient notamment les licences de deux joueurs ­évoluant en National 2.

« [La décision de la Fédération française de football] est assez difficile à vivre pour le groupe, pour le coach, pour les joueurs, pour moi aussi et pour l’ensemble du club », déclare, ému, le dirigeant de l’AS Poissy qui affirme avoir licencié le secrétaire du club. Indépendamment de son licenciement, lors du premier jugement réalisé par la commission de la Ligue de Paris de football, le secrétaire aurait également été « puni par la Ligue de deux ans d’interdiction d’exercer ».

Selon Olivier Szewezuk, la Ligue de Paris de Football n’aurait condamné l’AS Poissy qu’à une amende de 300 euros sans retrait de points. « Ils ont considéré que j’avais eu une très bonne explication [concernant le fait que je n’étais pas au courant des fautes du secrétaire et que j’avais licencié ce dernier lorsque j’en avais appris l’existence] », assure-t-il. Le président du club pisciacais se dit donc particulièrement surpris de la décision de la FFF de rejuger à nouveau l’affaire suite au recours déposé par un club concurrent ayant été mis au courant de cette affaire. Selon nos informations, il s’agirait du Football club de Rouen 1899 qui est deuxième du classement avec 33 points.

« Nous pensions que tout allait s’arrêter [après le jugement de la commission de la Ligue de Paris de football] […], se désole le dirigeant de l’AS Poissy. Je ne sais pas pourquoi [le club concurrent] a fait appel à la fédération française de football qui nous a ensuite convoqué et j’ai été reçu il y a une quinzaine de jours [pour apprendre] qu’on était pénalisé de sept points. Je suis vraiment affecté par cette décision. »

Entouré d’un avocat du sport, Olivier Szewezuk, fait néanmoins appel du jugement prononcé par la FFF. « À partir du moment où j’ai fait appel, [ce jugement est] suspensif », explique-t-il en insistant sur le fait que les joueurs devraient reprendre la compétition en National 2 le 7 janvier prochain en accueillant l’équipe du C’Chartres (Eure-et-Loir), à 18 h, en considérant que « nous sommes toujours troisièmes du championnat ». Néanmoins, le 2 janvier, le site internet de la Fédération française de football indiquait que l’AS Poissy n’était plus à la troisième place du championnat avec 25 points mais se classait désormais à la septième place du championnat avec 18 points.

« On va jouer le maintien [en National 2] avec enthousiasme. J’espère que les joueurs seront à mon écoute et vont se battre pour le club au même titre que leur président », affirme Olivier Szewezuk qui rappelle que les joueurs ne sont « pour rien » dans la décision de la FFF et qui espère, en tout cas, une belle victoire de son équipe face au C’Chartres.

En plus des conséquences sur le moral des joueurs, le jugement de la Fédération française de football pourrait également se répercuter sur l’image du club et sur les ­partenaires financiers de ce dernier. « Sur le plan financier vous pénalisez tout un club », regrette Olivier Szewezuk qui rappelle que l’AS Poissy a déjà perdu des sponsors cette saison. « C’est très compliqué [financièrement], précise-t-il. Je prends mon bâton de pèlerin [et] j’essaye de trouver de nouveaux partenaires financiers [en insistant sur le fait que l’AS Poissy est un club sain]. De toute façon je ne lâcherai pas. »