Raphaël Cognet, le maire qui aime l’argent

Depuis son retour en mairie, le maire DVD de Mantes-la-Jolie tente par tous les moyens de gagner de l’argent. Non content de percevoir plus qu’un député, il a tenté en vain de mettre la main sur la direction de la SOTREMA pour tenter de retrouver sa rémunération initiale qui s’élevait à 8 730 euros mensuels.

Ne vous fiez pas à ses allures de Petit Chose. Même si le surnom dont l’affubla jadis Ferdinand Bardamu, l’auteur mantais d’un blog condamné par la justice désormais chargé de mission au service culture de la Ville en remerciement des services rendus, lui va à ­merveille.

Ne vous laissez pas duper par sa tenue vestimentaire pour la moins décontractée faite de son incontournable parka kaki et de ses chaussures pour qui le cirage n’est qu’un lointain souvenir. Ne le jugez pas sur sa mine souvent déconfite, conséquence d’heures de sommeil grignotées par sa passion du jeu en ligne, lui le joueur invétéré.
Sous des apparences d’homme modeste et proche du peuple, Raphaël Cognet aime plus l’argent que la chose publique, plus encore son compte en banque que le sort des Mantais, surtout les plus ­modestes.

Pour preuve sa recherche permanente et quasi obsessionnelle d’argent. Par la monétisation de ses mandats en espèces sonnantes et trébuchantes.

Regardons de plus près ce que lui rapporte la politique : comme maire de Mantes-la-Jolie, il perçoit aujourd’hui chaque mois 3 400 euros. Il dispose en outre d’un véhicule de service pour les déplacements liés à sa fonction et des frais de représentation de 13 000 euros par an soit 1 083 euros par mois. Comme vice-président de la communauté urbaine GPSEO, il touche des indemnités qui s’élèvent à 2 334 euros mensuels. Il empoche donc avec ses deux mandats 5 734 ­euros soit plus qu’un député.

Mais l’époque bénie où l’ex-collaborateur de Pierre Bédier (LR) percevait le maximum autorisé par la loi pour un élu : 8 730 euros est lointaine. 8 730 euros sans compter au passage l’usage quotidien d’une Peugeot 3008 avec chauffeur comme président de GPSEO et une Peugeot 5008, propriété de la Ville de Mantes-la-Jolie, une voiture à sept places qu’il avait faite acheter en lieu et place de la Peugeot 308 de son prédécesseur laquelle avait un gros défaut. Celui de ne disposer que de cinq places alors que Raphaël Cognet est ­marié et père de quatre enfants.

D’ailleurs, à l’été 2021, à peine la voiture livrée, il ne se priva pas d’un périple hexagonal familial au volant de la Peugeot 5008 de la Ville, en contravention totale avec la loi, un maire ne pouvant pas disposer d’un véhicule de fonction. Même si depuis, Raphaël Cognet a tenté de se rattraper en réglant les frais d’utilisation dudit véhicule, l’affaire est dans les mains de la justice. Devant les magistrats, l’adage « faute avouée, faute à moitié pardonnée » ne fonctionne pas.

Raphaël Cognet doit donc s’attendre à rendre des comptes sur le sujet, sauf si c’est déjà fait en catimini et qu’il s’est bien gardé de rendre la chose publique.

Furieux et embarrassé d’avoir perdu près de 3 000 euros mensuels entre sa rémunération cumulée de maire de Mantes-la-Jolie et président de la communauté urbaine GPSEO, conséquence de sa démission intervenue en janvier 2022, il a bien tenté d’améliorer ses fins de mois dès son retour comme 15ème vice-président de GPSEO, le dernier dans l’ordre protocolaire, en cherchant à mettre la main sur le poste de directeur du conseil d’administration de la SOTREMA, une entreprise de collecte de déchets basée à Rosny-sur-Seine dont la responsabilité est assurée par un élu de GPSEO.

Mais il a essuyé un refus catégorique de la nouvelle présidente Cécile Zammit-Popescu et de sa majorité unanime, qui ont édicté une règle selon laquelle un membre de l’exécutif ne peut pas cumuler une responsabilité rémunérée à la tête d’une entreprise dépendant de GPSEO. Raphaël Cognet a donc subi un camouflet.

Et une preuve éclatante de la haute estime dans laquelle le tiennent ses collègues de GPSEO qui avaient bien entendu flairé la manœuvre.

Raphaël Cognet ne s’était pas découvert une passion soudaine pour la collecte des déchets. Il y voyait juste l’opportunité d’empocher 1 672 euros supplémentaires et de se rapprocher ainsi de sa rémunération passée. Avec ces 1 672 euros issus de la SOTREMA, qui seraient venus s’ajouter aux 5 334 euros déjà encaissés mensuellement, ces indemnités se seraient élevées à 7 006 euros.

Depuis, le maire de Mantes-la-Jolie explique à qui veut bien l’entendre qu’il cherche un emploi dans le privé. Un emploi à 20 % lui permettant de ne pas perdre de pouvoir d’achat.

On s’autorise à reprendre à notre compte les conseils du président de la République selon lequel « il suffit de traverser la rue » pour trouver un emploi.

Ce qui a réussi à l’ex-rédactrice en chef du Courrier de Mantes, devenue depuis l’élection de Raphaël Cognet directrice-adjointe de la communication de la Ville peut réussir à l’élu.

À condition de traverser dans les clous.

7 avantages perçus grâce à ses mandats

– 5 734 euros liés au poste de maire de Mantes-la-Jolie et de vice-président de GPSEO
– un véhicule de service
– essence, assurance, entretien, et téléphone
– 1 083 euros par mois de frais de représentation