Un nouvel avenir se dessine pour les bâtiments du centre de formation et d’apprentissage (CFA) des Compagnons du devoir, situés au 23, avenue du professeur Émile Sergent, à proximité de la RD 113. En 2018, La Gazette avait relayé l’information du Courrier de Mantes selon laquelle le CFA quitterait les locaux à la rentrée de septembre de cette même année. Selon les Compagnons du devoir, cette décision résultait à la fois du prix d’une mise aux normes obligatoire pour permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite mais aussi « d’autres raisons propres à l’association ». Les locaux du CFA s’apprêtent en tout cas désormais à être transformés en résidence par le promoteur immobilier Pichet. À l’image de la pose de la première pierre, le premier arbre, un frêne, a été planté le 25 novembre dernier. Nommée Ô des Lys, la résidence sera composée de 168 logements. Selon Marie Dubois, directrice générale pour la promotion en Île-de-France du groupe Pichet, ils devraient être répartis dans « quatre bâtiments neufs » et « deux réhabilités ». Dans ces derniers, l’histoire des locaux devrait être préservée notamment grâce à la création de salles de cours pour les Compagnons du devoir.
« Nous garderons un lien fort avec le site […]. Les Compagnons du devoir devraient implanter, en rez-de-chaussée des bâtiments réhabilités, des espaces où ils donneront des cours aux Compagnons […]. Certains devraient loger au sein de la résidence. Quel beau trait d’union entre l’histoire du site et ce qu’il deviendra ! », se réjouit Marie Dubois en insistant sur le fait que des ouvrages réalisés par les Compagnons seront également conservés.
« Cela donne encore plus de responsabilités dans notre action parce qu’évidemment contextualiser le projet et trouver un lien avec l’histoire [du lieu] c’est pour nous déjà une première accroche dans l’histoire qu’on va raconter et transmettre aux résidents. C’est important », ajoute-t-elle en précisant que le groupe Pichet travaille depuis « cinq ans » sur ce projet dont les bâtiments ont été cédés, à titre privé, par les Compagnons du devoir.
Parmi les ouvrages qui seront conservés dans les bâtiments réhabilités, la municipalité cite le cas d’un imposant escalier. « C’était un vœu de la Ville d’Épône de garder cet escalier […], affirme le maire LR, Guy Muller. Cela montre notre volonté de respecter le patrimoine existant et cela prouve aussi notre volonté de préserver l’histoire de la ville à travers les œuvres des Compagnons du devoir. »
Dans la future résidence, des espaces verts seront aussi créés. « 208 » arbres y seront plantés et un potager partagé verra le jour. « Le potager sera le cœur du bien-vivre ensemble de l’opération [qui promeut] la mixité sociale et une variété de mode d’habitation entre les logements neufs [et ceux] réhabilités », précise Marie Dubois.
Pour favoriser cette mixité sociale, la municipalité indique dans son dernier bulletin municipal que les 168 habitations prévues, du T1 au T4, seront des logements « en accession à la propriété, sociale et estudiantine. »
« Environ 50 % de l’opération en nombre de logements sera réalisée avec le groupe 3F (un bailleur social, Ndlr) », précise Marie Dubois. La livraison de la résidence Ô des Lys est prévue en 2024.