Le samouraï de Versailles identifié

Courant novembre à Versailles, un différend entre un policier et une femme conduisait à l’agression avec un sabre du fonctionnaire d’État par le mari de celle-ci. Après avoir commis ce méfait, les deux époux s’étaient enfuis et n’avaient pas pu être identifiés. C’est désormais chose faite.

Était-il fan de Tigre et Dragon ou du Dernier Samouraï ? Durant le mois de novembre, un homme s’était équipé d’un sabre dans le but d’intervenir lors d’une dispute entre sa femme et un policier. Tout commence lorsque celle-ci descend du bus et heurte une voiture banalisée de la police avec son sac. Le fonctionnaire d’État, en civil, sort du véhicule et le ton monte rapidement lorsque la femme se plaint de la manière dont la voiture est garée. Le conjoint – étant au téléphone avec son épouse – entend la rixe se produire et arrive rapidement sur place.

Le compagnon de la Versaillaise, arrivé sur place avec un sabre de samouraï, frappe alors le policier avec le plat de la lame dans le dos, ce qui le fait trébucher. Au sol, le policier en profite donc pour sortir son arme de service, décliner sa qualité tout en se munissant de son brassard ainsi que de sa carte professionnelle. Sans jeter un coup d’œil à son agresseur, il se réfugie ensuite dans un bâtiment en attendant l’arrivée de ses collègues et entre temps les deux individus s’enfuient. Mais la cavale de Bonnie and Clyde est désormais finie. Grâce au visionnage de la vidéoprotection de la ville – qui confirmait les dires du fonctionnaire agressé – et à la description des individus, les enquêteurs procédaient à des recherches via la base de données photo des traitements d’antécédents judiciaires. Ils finissent par reconnaître l’individu et vérifient sa présence sur les lieux de la rixe par l’intermédiaire des données mobiles. Le 18 janvier, la perquisition au domicile des deux personnes conduit à la découverte des vêtements portés au moment des faits ainsi que du sabre, dissimulé dans la cave.

Durant ses auditions, le mis en cause a reconnu avoir fait usage de son arme tout en minimisant la gravité des faits, pensant juste défendre sa bien-aimée en proie à un homme menaçant. Également entendue, sa femme a abondé en ce sens. Déféré, l’individu s’est vu remettre une convocation par procès-verbal assorti d’un contrôle judiciaire.