Plusieurs premières en ce début d’année. Tout d’abord, les vœux du président de la République adressés spécialement aux professionnels de la santé le 6 janvier. Puis ceux des principaux membres du conseil de surveillance de l’hôpital François Quesnay – enfin en présentiel – 10 jours plus tard. « Un renouveau après 3 ans d’interruption », pour Diane Petter, la directrice générale du groupement hospitalier de territoire Yvelines Nord. Elle ouvre le bal de cette cérémonie devant quelques officiels, notamment le sous-préfet de Mantes-la-Jolie, Jean-Louis Amat, et Kanza Sakat, la suppléante du député de la 8ème circonscription Benjamin Lucas, et un parterre des différents acteurs de l’hôpital.
Dans un contexte d’adaptation permanente et face aux problèmes que tous les établissements de santé subissent, elle a dédié ses premiers mots à l’attention de toute la communauté du complexe hospitalier François Quesnay (CHFQ). « Vous avez été exemplaire, je retiens les mots de courage et de service. Soyez-en tous profondément remerciés, chacun, chacune » salue l’ancienne directrice générale adjointe du complexe hospitalier du Mans. Quelques réussites de 2022 ont été mises en lumière comme la meilleure prise en charge de la douleur chronique ainsi que l’ouverture des chambres « comme à la maison et inclusive » dans le service pédiatrique. Elle a ensuite poursuivi son discours en détaillant ses ambitions pour 2023.
La première, redonner l’envie de travailler pour cet établissement de santé. La journée d’accueil des stagiaires et des internes va donc être renouvelée. Après un premier test concluant en 2022, cette journée pourrait dorénavant avoir lieu tous les 6 mois. De plus, le Dr Marie-Hélène Pic, présidente de la commission médicale, insiste également sur le recrutement qualitatif de l’année dernière : « Nous avons accueilli des nouveaux neurologues, pneumologues, rhumatologues, chirurgiens et biologistes. » Des professions en plus qui ne peuvent qu’améliorer la prise en charge des patients qui se dirigent vers l’établissement de santé. Par ailleurs, une réflexion autour de l’ouverture d’une crèche à l’attention des salariés de l’hôpital va être entamée.
Pour autant, cette attractivité doit être couplée à des projets de grande envergure si le CHFQ veut miser sur le long terme. Ainsi, Diane Petter a remercié plusieurs des investisseurs de l’hôpital comme l’Agence régionale de santé (ARS). Celle-ci lui a octroyé une enveloppe de 12,5 millions d’euros pour la relocalisation du service des urgences adulte. « Nous avons un bâtiment conçu pour 25 000 passages alors que nous sommes plus proches des 40 000 actuellement. Ce projet est crucial pour toutes les équipes », détaille-t-elle en espérant que les délais des travaux, dont la fin est prévue pour fin 2025, soient respectés. Le premier jalon est déjà posé : trouver l’architecte de ce futur édifice. Aussi, l’ARS délivrera de manière progressive 7 millions d’euros pour la restauration de la situation financière du centre hospitalier afin de lui assurer la pérennité des actions entreprises. Le conseil départemental des Yvelines a également mis la main à la poche pour le financement d’une salle complète de thrombectomie dont les équipements seront choisis en concertation entre toutes les équipes du groupement hospitalier de territoire Yvelines Nord.
D’autres défis seront à relever comme structurer des parcours plus pertinents pour les personnes âgées. « Nous sommes tous heurtés de voir ce type de patients présents aux urgences plusieurs jours de suite sans lit d’hospitalisation ou de conditions d’hébergement décentes », déplore Diane Petter. Il faudra aussi préparer la nouvelle visite de la Haute Autorité de Santé fin 2023 afin d’obtenir une meilleure certification pour la qualité des soins.