Il volait des personnes âgées en se faisant passer pour un agent ENEDIS

Pour gagner la confiance de ses clients, un homme de 27 ans se présentait en tant qu’agent ENEDIS pour mieux commettre ses méfaits. Confondu par les services de police, il vient d’être condamné par le tribunal de Versailles de 6 mois de prison.

Le 18 janvier, une Mézièroise déposait plainte pour le vol de ses bijoux, dont une bague estimée à un millier d’euros environ. La veille, elle avait reçu un coup de fil l’alertant d’une intervention ENEDIS sur son domicile. Interloquée, l’octogénaire reste dubitative puisqu’elle n’en avait jamais fait la demande. Un individu se présentant comme un agent de ladite société arrive à sa demeure. Laissant l’occupante avec un instrument de mesure d’hygrométrie en main, il visitait, hors de sa vue, les différentes pièces du pavillon en prétextant l’inspection des prises électriques. Elle fait alors rapidement le rapprochement.

Elle raconte son récit aux fonctionnaires de police, leur donnant même quelques détails comme un document avec un logo. Les enquêteurs du groupe « flagrance » diligentaient l’enquête sans délai. Leurs investigations, notamment en matière de téléphonie, permettaient de retracer ses déplacements, notamment dans un pavillon situé à Auteuil où il avait renoncé à son « intervention » en raison de la présence d’un homme. Mais les forces de l’ordre apprennent qu’il avait fixé un autre rendez-vous, le 24 janvier 2023 chez une autre personne âgée habitant un pavillon en Seine-Saint-Denis.

Profitant de l’occasion, un dispositif de surveillance était mis en place par les effectifs locaux et ce « technicien » était interpellé dès son arrivée. Placé en garde à vue et auditionné, le jeune homme rejetait tout vol. Toutefois, il admettait ses démarches au domicile de « clients » préalablement ciblés via des fichiers fournis par un « call center ».

Mais il finit par se trahir lui-même. Alors qu’une enquêtrice l’interrogeait, il évoquait spontanément la pièce où les bijoux se trouvaient, alors que cette précision n’avait pas été évoquée. À l’issue de la mesure de garde à vue, il était déféré au TJ Versailles et écopait d’une peine de 12 mois d’emprisonnement, dont 6 avec sursis et avec aménagement.