GPSEO : À quoi joue Raphaël Cognet ?

Aux abonnés absents quand il s’agit de voter des mesures impopulaires, auteur de petites blagues douteuses, l’élu est amer : Il ne se remet pas de la perte de la présidence de la communauté urbaine.

Revenu dans l’exécutif après une parenthèse de six mois due à sa démission de maire de Mantes-la-Jolie début 2022, Raphaël Cognet a perdu entre temps de son lustre.

Président de la communauté urbaine GPSEO qui s’étend le long de la vallée de la Seine de Conflans-Sainte-Honorine à Mantes-la-Jolie en passant par Poissy et les Mureaux, pendant deux ans, de 2020 à 2022, il n’en est aujourd’hui que le 15ème vice-président dans l’ordre protocolaire, le dernier de la liste après en avoir été le premier. De quoi lui faire prendre conscience au fil du temps que sa victoire électorale mantaise à la Pyrrhus n’a été qu’un bénéfice à courte vue. Tout juste bon à lui flatter l’égo qu’on lui sait boursouflé.

Le revers de la médaille est aujourd’hui concret. Il passe notamment par la perte des émoluments que justifient la présidence au quotidien d’un territoire de 420 000 habitants et 73 communes. Terminé aussi le bénéfice d’une voiture avec chauffeur pour assurer ses déplacements

« Il fait profil bas. Il joue l’homme de compromis mais personne n’est dupe. On sait aussi qu’il passe des coups de fil aux maires réputés pour être hostiles à la majorité mais pas qu’à eux sous prétexte de prendre le pouls sur certains sujets. Il tente de souffler sur les braises, révèle un élu de GPSEO. Il passe son temps à intriguer auprès des uns et des autres notamment en entretenant des relations pas seulement polies avec le leader autoproclamé de l’opposition ».

Mais il y a plus problématique selon un autre élu de la communauté urbaine : « Il a l’attitude plus que légère et indigne d’un maire d’une ville de 40 000 habitants. Il délivre des petites blagues dans sa barbe, se moque en douce de certaines décisions mais surtout, il tente d’échapper par tous les moyens aux responsabilités qui sont les siennes. Tant qu’il s’agit de mesures indolores pour les habitants, pas de souci pour être présent. En revanche, quand il faut, pour l’intérêt général, prendre des mesures impopulaires, il se carapate. C’est révélateur de sa nature profonde. J’annonce les bonnes nouvelles et je m’éclipse pour les mauvaises. Des fois qu’à Mantes on me demande des comptes sur certaines décisions ».

Dernier exemple en date, l’harmonisation de la TOM (taxe sur les ordures ménagères) qui doit être faite au plus tard en 2027.

La mesure étant potentiellement impopulaire, il s’est soustrait une fois de plus à ses responsabilités. « Raphaël n’a pas compris ou plutôt il comprend trop bien et s’en exonère à la première occasion que l’exécutif est une équipe. Cette équipe est là pour faire fonctionner au mieux cette communauté urbaine. On ne demande à personne de partir en vacances ensemble. Le dialogue y a toute sa place. Il s’agit juste de faire une gestion responsable pour ne pas hypothéquer l’avenir. D’être solidaire des décisions prises et de les assumer vis-à-vis de nos électeurs. Sinon on se tire une balle dans le pied et cette communauté urbaine, dans un contexte général très compliqué pour les collectivités locales, n’a pas besoin d’un élu qui joue en solo afin de ne pas s’exposer ».