
On le croyait Chevalier blanc, épris de justice, prêt à se battre jusqu’à son dernier souffle pour faire triompher sa vérité, prêt à dénoncer tout ce qu’il considérait comme des dysfonctionnements démocratiques, à lutter jusqu’à la mort pour défendre ce qu’il considérait comme le bien : Aujourd’hui, ses plus fidèles supporters ont la gueule de bois. Quelle déception ! Quelle stupeur ! Quelle tromperie ! Quel retournement ! Les mots manquent aux plus inspirés pour dépeindre une attitude qui donne la nausée !
Lui qui disait exécrer les Hommes de pouvoir, les puissants, le voilà aux ordres du maire de Mantes-la-Jolie, chargé de mission au service culture pour 2 448 euros mensuels. Un traitement que beaucoup de ses collègues de la mairie lui envient à juste titre. Mais cette rémunération récompense bien mal la qualité des services rendus pendant des années à son nouveau patron à travers son blog, interrompu à la suite d’une décision de justice.
Entre les deux hommes, ça n’a pas toujours été le grand amour. C’est à Ferdinand Bardamu que Raphaël Cognet doit le sobriquet peu flatteur de Petit Chose. À cette époque, l’ex-journaliste ne ménageait pas sa plume pour moquer l’élu en qui il ne voyait pas un futur maire.

Désormais, l’ex-moniteur de ski ne dévale plus que les marches de l’Agora, son nouveau lieu de travail. Adieu le prestige de l’anorak rouge de l’ex-moniteur de ski, oubliée la carte de presse tricolore de l’ex-journaliste au fond du portefeuille, le voilà au service des Mantais. Ce qui ne le change pas vraiment d’un passé récent, lui qui officiait comme agent d’accueil à la Poste.
On a la passion du service public ou on ne l’a pas !
Dans une fonction mal définie : « En fait, personne ne sait vraiment à quoi il sert s’interroge, un agent de la ville. On l’aperçoit souvent fumer sa cigarette sur le parvis en haut des marches. Pour le reste… ».
Au-delà de ce qu’il fait ou ne fait pas, c’est surtout le sort qui lui a été réservé qui interroge : « Franchement, avec tous les services qu’il a rendus depuis des années et pendant la dernière campagne municipale, Raphaël Cognet fait preuve d’une énorme ingratitude à son égard. Il aurait pu le prendre à son cabinet avec un salaire largement supérieur, considère un mantais pourtant pas fan du personnage. Pendant des années, il a utilisé le pseudo de Ferdinand Bardamu qui était aussi celui de Louis-Ferdinand Céline, auteur antisémite qui a écrit pendant l’occupation pour des journaux collaborationnistes. C’est sans doute de là que lui vient cette passion pour la dénonciation ».