Qui dit nouvelle année, dit traditionnel conseil municipal de rentrée, et son débat d’orientation budgétaire. La Ville organisait le sien ce lundi 6 février, à 19 h, en mairie, avec pas moins de 16 points à l’ordre du jour.
Une séance qui a débuté dans l’émotion : la maire LR Sandrine Dos Santos a tenu, en préambule, à rendre hommage à Marc Pfeiffer, directeur du théâtre de Poissy décédé subitement dans la nuit du 26 au 27 janvier. « La grande famille de la Ville et celle du théâtre de Poissy perd un directeur remarquable, mais aussi et surtout un collègue et un ami tellement attachant, passionné, qui transmettait son enthousiasme et son éternelle joie de vivre », déclarait l’édile avant une minute de silence et de vibrants applaudissements.
Place désormais aux affaires de la Ville, avec comme première délibération, le projet de création d’une Zone Agricole Protégée (ZAP) sur la commune, qui souligne selon la maire la « volonté politique forte » de la Ville de « préserver les terres agricoles ». « L’urbanisation n’a eu de cesse de grignoter des espaces agricoles, au point que l’on a parfois du mal à croire que Poissy et la plaine de Chambourcy furent longtemps parmi les plus grandes plaines agricoles d’Île-de-France, ajoute-t-elle. L’espace urbain occupe près des deux tiers de la superficie totale de la commune. L’espace rural subsiste surtout dans la partie sud de la commune, mais ils attisent les convoitises. La venue du PSG, par exemple, est une excellente nouvelle pour l’attractivité de la ville, mais il faut accroître un peu plus la pression foncière sur les terres agricoles avoisinantes. »
Cette ZAP, votée à l’unanimité, s’étendra sur environ 218 hectares. « Ce n’est pas que nous ne voulons plus entendre parler d’urbanisation. Mais nous ne voulons plus que la ville continue de s’étendre. L’avenir de l’urbanisation à Poissy est de construire la ville sur la ville », conclut Sandrine Dos Santos. Toujours dans un souci d’amélioration de la biodiversité, le conseil a également voté le lancement d’un permis de végétaliser, qui permettra d’abord aux associations de « végétaliser un endroit selon proposition de lieu », avant d’être élargi aux habitants.
Après avoir validé un projet de centrale photovoltaïque sur le parking du complexe sportif Marcel Cerdan, les élus se sont penchés sur le budget 2023 de la commune. Celui-ci s’inscrit dans un contexte difficile qu’a tenu à rappeler l’édile. « Après avoir souffert d’un contexte de crise épidémique majeure, notre collectivité fait désormais face à des contraintes multiples pesant sur nos ressources : baisse récurrente des dotations de l’état, renchérissement des prix de l’énergie, en passant par une inflation sans précédent du coût des matières premières. Malgré ces crises et grâce à l’engagement des élus, la Ville a su s’adapter et maintenir une situation financière saine. C’est ensemble que nous avons mené les efforts de gestion indispensables, pour réduire et stabiliser les dépenses en maintenant une haute qualité de services rendus aux Pisciacais. »
Le budget de fonctionnement annoncé s’élève à 61,9 millions d’euros de dépenses, soit une augmentation de 4,5 % sur un an. Cela se traduit notamment par des programmes en cours, ainsi que le renouvellement du matériel et l’entretien des bâtiments. Pour ce qui est des recettes, elles atteignent 63,7 millions d’euros, soit une baisse de 0,2 % par rapport à 2022, justifiée par la baisse des dotations de l’état par exemple.
Sandrine Dos Santos a également tenu à rappeler que 2023 sera le neuvième exercice consécutif sans augmentation des taux d’impôts communaux. « Nous n’entendons certainement pas ajouter de nouvelles décisions punitives pour les Pisciacais, mais plutôt travailler à faire de 2023 une année heureuse pour les Pisciacais. Avec l’ambition d’une sobriété, certes, mais une sobriété heureuse. »