À l’instar de nombreux conseils municipaux, le conseil départemental a débuté en rendant hommage aux victimes du séisme survenu en Turquie il y a plus de deux semaines. Et pour participer à l’élan de solidarité internationale, le Département a décidé de donner 100 000 euros à l’association ACTED afin qu’elles viennent en aide aux personnes dans le besoin. Cécile Dumoulin, vice-présidente déléguée aux Collèges et au Numérique scolaire a ensuite présenté le projet d’établissement inclusif : le Pôle National pour l’Education Inclusive (PNEI) à Saint-Germain-en-Laye. Il se caractérise par le regroupement de deux instituts de formation sur un même site de 6 000 m² : Institut national supérieur handicap et enseignements adaptés (INSHEA) et l’Institut National Supérieur du Professorat et de l’Education (INSPE) de l’académie de Versailles. Il aura pour vocation à devenir un établissement de formation, de recherche et de ressources sur les pratiques éducatives inclusives. « C’est un sujet important ! Chaque élève, quelle que soit sa situation de handicap ou non, puisse apprendre correctement », a affirmé l’élu du canton de Limay. Les Yvelines subventionneront ce projet à hauteur de 4 millions d’euros sur les 35 millions que cela coûtera.
Ensuite de nombreux travaux pour la mobilité durable ont été validés. Parmi les plus importants où le Département sera le maître d’ouvrage nous pouvons noter les suivants. Tout d’abord la création d’une piste cyclable bidirectionnelle de 2 km entre Issou et Limay. Actuellement elle est en cours de réalisation le long de la RD 190, en continuité de l’aménagement entre les deux communes. Les travaux ont commencé en fin d’année dernière et doivent s’achever en mi-2023. Par ailleurs, le chantier de la liaison du Pont d’Achères a été confirmé – malgré la grogne actuelle du maire SE de Carrières-sous-Poissy Eddie Aït et d’associations locales – pour la fin de cette année et pour une durée prévisionnelle de 4 ans. Le montant de l’opération est de 120 millions d’euros, financé par le Département et qui bénéficie de subventions régionales à hauteur de 32,5 millions d’euros.
Mais finalement le plus gros sujet de ce premier conseil départemental de l’année était le lancement du Programme Yvelines Sport TERritoire 2023-2025 ou PYSTER pour faire plus court. Olivier de la Faire, Conseiller départemental du canton de Versailles, détaillait ce programme dont aucune refonte globale n’a été effectuée depuis 1995. Il s’articulera autour de 3 axes : le soutien à la pratique locale du sport, l’aménagement de la pratique sportive et la construction de bâtiments au service des politiques sociales et éducatives.
Concrètement, les principales actions mises en place seront les suivantes. Tout d’abord, la poursuite du Pass+, une aide annuelle d’un montant de 80 euros (ou 100 euros pour les boursiers) pour la pratique sportive et culturelle proposée depuis 2020 à 150 000 jeunes yvelinois, de l’entrée en 6e à leur majorité. Puis la création de plusieurs dispositifs comme « Investissement sportif d’avenir 2023-2025 » afin de soutenir les collectivités territoriales ou les associations sportives du département, dans leurs projets de modernisation, d’accessibilité, de pérennisation, de mutualisation et d’attractivité des équipements de leurs clubs. Il y aura également celui du « Sport Scolaire Réussite Éducative ou SCORE » pour développer les moyens alloués aux collèges s’inscrivant dans un projet pédagogique et sportif ainsi que « ChampYons clubs » et « ChampYons 2024 » qui vise à soutenir les clubs qui s’engagent dans la valorisation de la citoyenneté, la formation, l’insertion sociale et de l’inclusion de tous les publics pour l’un et qui s’adresse aux athlètes yvelinois soucieux de partager leur projet sportif, leur parcours ou leurs expériences de haut niveau auprès des publics pour lesquels le Département engage son action.
Le budget prévisionnel 2023 réservé à PYSTER est de 6 millions d’euros pour le fonctionnement – dont 4 millions pour le Pass+ – et de 6,67 millions d’investissement. Ainsi les Yvelines espèrent surfer sur la vague JO 2024 et augmenter son chiffre de 400 000 licenciés sportifs, lui permettant d’être le premier département sportif francilien.