Grève dans les écoles et les cantines : le Service Minimum d’Accueil n’est pas assuré

La ville ne respecte pas la loi en ne mettant pas en place un Service Minimum d’Accueil car elle en est visiblement incapable. Les parents se retrouvent du coup en difficulté.

Pauvres parents mantais ! Alors que la grogne sociale due à la réforme des retraites a déjà donné lieu à plusieurs jours de grève qui impactent l’école, qu’une nouvelle mobilisation est attendue le 7 mars, la ville n’a pas été en capacité d’assurer de manière satisfaisante le service minimum. Bilan de cette incapacité chronique à organiser les choses : pas de cantines ni d’accueil périscolaire au grand désarroi d’une maman : « La période est déjà rude. Tous les jours c’est la course pour aller bosser en se tapant les embouteillages avec l’essence à 2 euros le litre au lieu du train qui de toute façon ne fonctionne pas et voilà qu’à chaque grève, la ville est infoutue de trouver une solution pour palier la grève des cantines et des agents qui gardent ma gamine le soir. Franchement, ils ne m’ont jamais laissée en rade de cantine ni de garde. Ils y arrivaient. Et je n’en demande pas plus. Je me fous de savoir si les fonctionnaires ont raison ou tort de faire grève. Tout ce que je constate c’est que la mairie c’est zéro pointé sur le sujet ».

On laissera la responsabilité de l’expression « zéro pointé » à cette maman en colère pour s’interroger sur un point. Le service minimum d’accueil, le fameux SMA, n’est-il pas une obligation pour les communes ?

Si depuis une loi d’août 2008 qui stipule que « les communes doivent mettre en place un SMA pour les élèves, sur le temps scolaire, quand 25 % des enseignants ou plus font grève dans une école primaire. Dans ce cadre, le maire doit établir une liste des personnes susceptibles d’assurer cet accueil. En plus des agents municipaux, le législateur a rendu possible le recours à des assistantes maternelles, des animateurs d’associations gestionnaires de centres de loisirs, des membres d’associations familiales, des enseignants retraités, des étudiants, des parents d’élèves ». Apparemment, à Mantes-la-Jolie, cette liste n’existe pas d’où la pagaille les jours de grève avec des parents totalement désœuvrés quand il s’agit de faire garder leurs progénitures.