Sept classes risquent de fermer en septembre

Cette décision, envisagée par l’Éducation nationale, risque d’engendrer des conséquences sur la qualité de l’enseignement dans la sous-préfecture yvelinoise.

Alors que les vacances de février commencent, une nouvelle peu réjouissante pour la communauté scolaire de Mantes-la-Jolie s’est invitée dans l’actualité. L’Éducation nationale envisagerait la fermeture de sept classes à la prochaine rentrée de septembre. De quoi inquiéter les parents, les enseignants et les élèves.

Une décision de l’académie de Versailles qui ne restera pas sans conséquence sur la qualité de l’enseignement dispensé dans la sous-­préfecture yvelinoise.

« Qui dit moins de classes dit plus d’élèves par classe, explique une enseignante. Il est évident que dans le contexte actuel, moins les gamins sont nombreux dans leurs classes, mieux ils apprennent. Toutes les études le démontrent. Ce n’est pas un hasard si dans certains quartiers, ils ne peuvent pas être plus de 25 ».

Cette enseignante expérimentée jette un œil critique sur la gestion de la situation par la municipalité : « Ce sont vraiment des amateurs qui gèrent ça à la petite semaine. ils n’anticipent rien. En décembre dernier, les périmètres auraient dû être partiellement ajustés. Ils auraient dû regarder les mouvements de population. Se mettre en rapport avec l’état-civil pour connaître l’affluence possible sur chaque école. En étant à l’écoute de la ville et de ce qui s’y passe, on peut prendre les bonnes décisions. Concernant par exemple l’école Mermoz qui est surchargée, les tours d’habitation voisines sont en train de se vider. Sont-ils capables de dire comment les choses vont se passer en septembre dans cet établissement ? ».

L’institutrice ne s’arrête pas en si bon chemin, considérant que la gestion du scolaire est une totale incurie : « Une discussion et des arguments donnant-donnant pour chaque école aurait aussi due être installée avec les inspectrices. Ce qui aurait permis de limiter la casse. À croire que ces élus n’ont pas pris conscience qu’à Mantes-la-Jolie, seule l’école permet de se hisser socialement. Et ça commence dès l’école primaire ».