Ninja Koncept, le parkour des débutants qui veulent devenir des héros

Inspiré d’une des émissions phares de TF1, Ninja Koncept propose aux petits comme aux grands de s’initier au parkour Ninja. Basé à Conflans-Sainte-Honorine, il dispose de presque 1 000 m² avec des obstacles aux difficultés crescendo. Un concept pour le moment unique en région parisienne qui a failli ne pas voir le jour.

À voir les habitués, les centres aérés et quelques curieux, Ninja Koncept donne l’impression d’avoir toujours été à Conflans-Sainte-Honorine. « L’idée était de proposer des activités sportives lors desquelles les parents pouvaient venir avec leurs enfants. Au début, cela tournait autour de la gym », explique Audrey, la gérante de l’entreprise. Puis grâce à l’une des émissions phares de TF1, Ninja Warrior, elle a une illumination. Pourtant, le COVID-19 a failli avoir raison de ce concept. L’ancienne professeure d’EPS se lance dans cette aventure entrepreneuriale en 2020, pile poil lors de l’arrivée de la pandémie.

« Je n’ai reçu aucune aide et j’avais tout financé par un emprunt bancaire ainsi que des fonds propres », se remémore-t-elle le cœur lourd. Mais elle tient bon contre vents et marées, au gré des ouvertures et fermetures des lieux accueillant du public que le gouvernement décrète. En septembre 2022 l’activité peut enfin prendre son envol. Toutefois la cheffe d’entreprise remarque de légères réticences auprès de sa clientèle : « Les personnes avaient encore un peu peur de rester enfermées dans un lieu clos. Et en plus nous ne pouvions pas désinfecter l’intégralité de la salle à chaque passage. » Mais trois mois plus tard les doutes se dissipent et les réservations augmentent. « Les gens s’inscrivent de nouveau à l’année, nous sentons que c’est reparti mais je reste en retard sur mon business plan », analyse-t-elle.

Tim et Côme montrent comment avec un peu d’entraînement un fly de 5,50 m peut sembler facile.

Les 1 000 m² de terrain de jeu reprennent donc les grands principes du programme télévisuel : grimper sur des murs de 2,50 ou 5,20 m, effectuer des « fly », c’est-à-dire se balancer sur un objet pour aller s’agripper sur un autre situé jusqu’à 5,50 m plus loin, monter à la corde. Ce sont les activités les plus prisées alors que le parcours en propose plein d’autres.

D’ailleurs, pour éviter que la lassitude s’installe, Audrey les change tous les mois en moyenne. Certains afficionados se prennent tellement au jeu qu’ils s’inscrivent à « l’école des Ninjas ». Tous les mardis soirs et dimanches matins, ils suivent les cours dispensés par Côme et Tim afin de franchir les paliers de difficultés. Et des compétitions – pour le moment non-officielles – existent pour se frotter aux meilleurs. « Cela nous arrive même de croiser des anciens participants à Ninja Warrior », s’amuse-t-elle.

L’ancienne professeure d’EPS a décidé aussi de diversifier son activité en construisant un terrain de Jorkyball, un dérivé du football qui se joue à 2vs2 ou 3vs3 maximum. « Avant il y avait une salle de fitness pour que les mamans fassent leurs sports pendant que les enfants s’amusaient. Mais cela n’a pas pris et nous l’avons donc cassé. Nous sommes même affiliés à la Fédération française de Jorkyball et organisons des tournois masculins et féminins », détaille-t-elle. L’équipe de Ninja Koncept Amateurs attend aussi bien les sportifs que les non-sportifs pour les initier au parkour ninja. Et qui sait, devenir l’un des futurs ­champions de l’émission de TF1.