L’association des commerçants flouée par le maire

500 euros de subvention au lieu des 2 500 euros promis, la tentative de mettre à la présidence un ami. Entre les commerçants et Raphaël Cognet, ça tangue.

Ne pas tenir ses promesses est visiblement la marque de fabrique du maire de Mantes-la-Jolie. Dernières victimes en date, les commerçants. Le 7 février dernier, le bureau de l’association a considéré que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’il poursuive sa tâche. Une tâche ingrate qui empiétait pour chacun de ses membres sur sa propre activité professionnelle mais aussi sur sa vie de famille. Les commerçants ont préféré jeter l’éponge plutôt que de continuer à essayer de faire vivre une association qui ne retenait pas ­l’attention de la mairie.

Mais comme ne pas avoir d’association de commerçants dans une ville fait tâche pour une équipe municipale, Raphaël Cognet s’est empressé de les recevoir en urgence et a fini par les convaincre de se maintenir un mois supplémentaire dans leurs fonctions soit jusqu’au 8 mars, le temps qu’ils se trouvent des remplaçants ou qu’il mette en place ses amis. Sauf que le scénario envisagé par le maire n’a pas pris la tournure qu’il ­attendait.

Le patron d’un magasin de bricolage qui n’a pas ménagé ses efforts pendant la dernière campagne des municipales a décliné l’offre qui lui était ouvertement faite de prendre en main l’association. Pire encore, malgré sa proximité avec Raphaël Cognet, il ne l’a pas ménagé en portant un regard critique sur la manière dont il conduisait les affaires de la ville depuis son retour en mai dernier.

Mais il y a pire. Les commerçants ont encore en travers de la gorge la promesse qui leur a été faite par Raphaël Cognet lors de leur gala annuel en décembre dernier.

Ce jour là, alors qu’il était accompagné de quelques élus, le maire a indiqué à l’association qu’elle serait gratifiée d’une subvention de 2 500 euros.

En fin de compte, ce ne sont que 500 euros que les commerçants recevront.

Pour l’un d’entre eux, l’attitude du maire est disqualifiante : « Comment voulez faire confiance à quelqu’un qui vous promet 2 500 euros en décembre et qui s’apprête à nous en verser 500 deux mois plus tard ? Pardon d’être sans doute grossier mais on à l’impression d’être cocus. Après ça, il peut toujours nous envoyer son adjointe au commerce prêcher la bonne parole. On n’y croit plus ».

Alors que, plus que jamais, les commerçants mantais, comme leurs collègues des autres villes, ont besoin d’être aidés par la ville tant la période est délicate, Raphaël Cognet ne trouve rien d’autre à faire que de ne pas tenir ses promesses.