Les habitués du Transilien en ont désormais l’habitude. La SNCF a annoncé, le lundi 27 février dernier, une réduction de l’offre de transport des lignes J et N, en raison d’un « manque de personnel ». Les perturbations provoquées par cette pénurie de conducteurs ne datent pas d’hier, et commencent à provoquer une certaine lassitude chez les usagers. « Ça faisait longtemps ! », souffle ironiquement un des internautes, en réponse au tweet de la SNCF. « Dites pour l’année directement, toutes les 2 ou 3 semaines vous dites la même chose avec des dates différentes », peste un autre usager.
Il faut dire que depuis le mois d’octobre dernier, les voyageurs n’ont pas pu profiter d’un service complet. En réponse à la gronde populaire qui grandit au fil des semaines, Transilien SNCF Voyageurs a lancé un ambitieux programme de recrutement en proposant pas moins de 900 offres d’emplois dans différents secteurs : maintenance, relation client, ingénierie, et surtout conduite. Une augmentation sensible de l’objectif fixé l’année dernière, qui était de 600 postes. Au final, 770 recrues ont rejoint les rangs de la SNCF en 2022.
Sur les 900 recrutements espérés, l’opérateur de transport espère 400 conducteurs et conductrices de RER, trains et tram-trains. « C’est un volume de recrutement très significatif porté par des ambitions d’améliorations constantes des services aux voyageurs, résultant du rattrapage des moindres recrutements des agentes et agents de conduite dus à la crise sanitaire et aux confinements », précise la SNCF dans un communiqué.
Ces recrutements permettront-ils d’assurer de nouveau un service de qualité aux voyageurs à moyen terme ? L’avenir nous le dira. Néanmoins, pour accélérer le processus, différents moyens sont mis en place comme des job-dating, des collectes de CV organisées dans les gares ou encore des forums de l’emploi, qui devraient voir le jour au printemps.