Un rodéo urbain stoppé malgré des violences connexes

Le 7 mars, deux policiers sont intervenus à Mantes-la-Ville pour arrêter un rodéo urbain. Malgré des jets de projectiles et les refus d’obtempérer, trois personnes ont été arrêtées et dont deux viennent déjà d’être jugées par le Tribunal de Versailles.

Le 7 mars vers 19 h, une patrouille de deux motocyclistes se rapprochait de la rue Louise Michel à Mantes-la-Ville où un rodéo motorisé urbain venait d’être signalé. Lorsque les agents arrivent sur les lieux, ils constatent les diverses infractions commises par le pilote d’une motocross non plaquée et munie d’un pot d’échappement non homologué émettant un fort bruit et, malgré le refus d’obtempérer du jeune homme de 22 ans, les fonctionnaires parvenaient à procéder à son interpellation.

Dès lors, l’équipage était rapidement la cible de jets de projectiles (pierres, canettes pleines, pavés…) provenant d’un groupe d’une trentaine d’individus qui s’était constitué. L’un d’entre eux, n’hésitait pas à venir au contact des policiers en surgissant dans leur dos pour faire chuter une moto sérigraphiée. L’utilisation des moyens de défense intermédiaires permettait de repousser les assauts dans l’attente de l’arrivée des renforts et l’individu interpellé profitait de ce contexte pour prendre la fuite. Lors de cette rixe, une pierre a atteint une des personnes dépositaires de l’ordre public au niveau de la clavicule lui occasionnant une vive douleur.

Grâce à l’arrivée des renforts, un individu incitant très clairement à l’émeute était repéré puis arrêté par la BST. Dans le même temps, la BAC locale interpellait également un second individu qui avait été aperçu alors qu’il lançait des projectiles sur les fonctionnaires d’État. Les mis en cause étaient placés en garde à vue et la motocross utilisée saisie. En audition, le second interpellé avançait que les propos qu’il avait prononcés n’avaient pas été bien perçus par les policiers tandis que le dernier rejetait son implication en remettant en cause les déclarations des victimes de manière désinvolte. Lors de la confrontation, chaque partie campait sur ses positions.

Le lendemain, le pilote – rapidement identifié comme habitant le quartier – se présentait au service suite à une convocation et il était dès lors placé en garde à vue. En audition, il reconnaissait les faits lui étant reprochés à savoir la pratique du rodéo et le refus d’obtempérer. Il était remis en liberté avec une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité doublée d’une convocation par un officier de police judiciaire.

À l’issue de leurs mesures de garde à vue, les deux autres hommes étaient déférés au tribunal de Versailles. Le premier était finalement relaxé au bénéfice du doute tandis que le second écopait d’une peine d’emprisonnement de 6 mois avec sursis assortie d’une obligation d’effectuer un stage de citoyenneté dans un délai de 18 mois.